La flambée des prix constatée au niveau du marché hebdomadaire, référence en la matière, annonce un mois de carême des plus chauds. Les prix des fruits et des légumes affichés ces jours-ci, au marché nous donnent déjà un avant-goût de ce que sera le quotidien des pères de familles, pendant cette période de piété certes, mais de dépenses aussi. Nous assistons, impuissants, comme toujours, à la montée en flèche, des prix des produits, considérés nécessaires aux repas de tous les jours.
A Aïn El Hammam, la carotte de qualité n’est pas descendue une seule fois, à moins de quarante cinq dinars. Quant à la courgette, elle caracole entre soixante dix (70) et cent (100) dinars.
Les haricots verts qui avaient amorcé une légère baisse, il y a une dizaine de jours, à soixante dinars, ont vite repris du poil de la bête, pour s’afficher à cent dinars et au-delà en ville. La même situation est vécue par la pomme de terre qu’on ne trouve plus à moins de quarante dinars alors qu’on avait cru, à un certain moment, que les prix prohibitifs ne seraient plus que de l’histoire ancienne. Les inséparables, le poivron et la tomate, semblent eux aussi, se donner la main, pour flirter avec le seuil fatidique des cent dinars. La tendance, à la hausse, paraît inévitable.
Si l’on se réfère aux coûts des autres denrées alimentaires, nous aurons, dès maintenant, une idée sur ce qui attend les ménagères, durant le mois sacré.
Les quatre mille (4000 DA) alloués au couffin du Ramadhan, ne pèseront pas lourd, sur le marché. Et dire qu’il existe encore des pères de famille, recrutés dans le cadre du filet social, dont « le salaire » ne dépasse pas les trois mille dinars.
A.O.T.