Mâatkas veut sa part du développement

Partager

Dans le cadre du plan quinquennal de developpement 2010 – 2014, la wilaya de Tizi-Ouzou bénéficiera d’une importante enveloppe financière qui se chiffre à quelque 265,4 milliards de dinars.

Sans doute pour s’informer directement auprès des représentants de la société civile à propos des besoins et des préoccupations citoyennes, une commission de wilaya (DAS, DSA et du directeur de transports) est dépêchée à Mâatkas et une réunion avec les représentants des comités de villages, du mouvement associatif s’est tenue dans l’amphi du CEM Ounar en présence bien entendu, du chef de daïra et des deux P/APC (Mâatkas et Souk El Tenine).

Les membres de la commission ont mis l’accent sur l’importance de l’enveloppe financière accordée à la wilaya, qui permettra à coup sûr de relancer le développement de la wilaya et qui tournera définitivement la mauvaise page qui a généré bien du retard à notre wilaya.

De nouveaux axes routiers, une 2e université à Tamda, 45 mille logements, l’extension du réseau électrique et du gaz, construction de plusieurs écoles, un stade de 50 000 places sont entre autres, des projets qui feront de la capitale du Djurdjura un havre de paix et de développement où il fera sans doute bien de vivre, concluront les conférenciers avant de céder la parole aux présents.

Le tableau repeint en noir par les Mâatkis

Dans leurs interventions, les représentants de la société civile de Mâatkas ont dressé un état des lieux chaotique. Selon les intervenants, Mâatkas accuse un retard énorme en matière de développement, M. Hamtache mettra en exergue les carences criardes de sa commune : “L’insuffisance de l’eau potable, l’inexistence de retenues d’eaux, l’impracabillité du réseau routier l’absence d’un hôpital, d’un stade communal et de plusieurs autres infrastructures font de Mâatkas une commune des plus pauvres de la wilaya. Nous voulons notre part de développement à l’instar de toutes les communes de la wilaya», terminera-t-il.

Un autre représentant d’un comité de village enchaînera dans le même ordre d’idées : “Nous n’allons pas nous réjouir à la place d’autres localités qui elles bénéficient de projets d’envergure alors que chez nous l’assainissement n’a atteint que 30%. L’absence de décharge contrôlée, de station d’épuration, d’une gare, d’une unité de la Protection civile et du secteur financier pénalisent sévèrement les pauvres diables de Mâatkas. Donnez-nous du concret.”

Les différents intervenants ont exprimé clairement, et on ne peut mieux les doléances de ceux qu’ils représentent. C’est à en croire et à raison que la daïra de Mâatkas est un véritable no man land.

Une localité que peine à sortir la tête de l’eau.

S’occuper même de la plus simple préoccupation du simple citoyen

En réponse aux préoccupations soulevées par les représentants de la société civile de Maâtkas, les membres de la commission et le chef de daïra ont apporté des éclaircissements et des explications quant au retard qu’accuse toute la wilaya et notamment la daïra de Maâtkas. La décennie noire, les évènements du Printemps noir et maintenant les différentes oppositions recensées ici et là à travers la capitale du Djurdjura, un comportement qui entrave et qui freine la relance économique dans la wilaya.

Pour en revenir au précédent quinquennat 1999-2009 l’orateur dira : “Même si le programme n’est pas réalisés dans sa totalité à cause de ce que tout le monde sait et qu’on vient d’évoquer, les budgets restants sont en train d’être consommés et les différents projets sont en cours de réalisation.”

Et de reconnaître : “Vos préoccupations sont légitimes et c’est en ce sens que le wali a donné des instructions pour s’occuper même de la plus simple doléance soulevée par le plus simple citoyen. Le premier magistrat a ordonné la prise en charge des préoccupations citoyennes : intervenir là où il faut. Nous reviendrons certainement pour vous donner une lecture des projets réalisés au profit de la daïra et de notre wilaya», a déclaré M. Tigha Abderrahmane, directeur de l’action sociale à Tizi-Ouzou.

Hocine Taïb

Partager