Seddouk : 30 milliards ne suffisent pas à redorer le blason de la ville

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Combien lui faudrait-il encore de milliards pour que toutes les chaussées et tous les trottoirs des ruelles de la ville de Seddouk soient remis en l’état si outre les différents PCD et PSD, les 30 milliards accordés par l’Etat, dans le cadre de la relance économique ne suffisent pas à la rendre coquette. En effet, les travaux de gaz de ville réalisés en 2004 ont laissé une ville en chantier avec des chaussées et des trottoirs complètement défoncés. Pour parer à cette situation, qui cause vraiment des désagréments aux riverains, qui ne se sentent même pas habiter en ville mais dans une ferme en raison de la gadoue qu’ils traînent dans les souliers en rentrant chez eux et des nuages de poussière, qui se soulèvent devant leurs portes, il y a quatre ans, la commune de Seddouk a bénéficié d’un programme spécial de développement rentrant dans le cadre de la relance économique décidée par les pouvoirs publics, et ce, pour redorer le blason d’une ville réputée autrefois d’exquise et accueillante. Outre l’hospitalité de ses habitants, ses ruelles proprettes et enjolivées par ces arbres d’ornement aux couleurs chatoyantes et aux parfums odorants attirent les regards. Si l’on s’en tient à cela, cette enveloppe conséquente est assortie d’une fourchette d’attribution fixant 80%, pour la ville, soit 24 milliards et 20% pour les villages, soit 6 milliards, avons-nous appris à l’époque. Beaucoup de chantiers étaient ouverts en ville concernant l’aménagement urbain et l’éclairage public. Certains des projets ont concerné les ruelles du centre-ville, très fréquentées par des étrangers. En plus des travaux bien faits et achevés, elles ont été bien relookées par les poses de carrelage sur les trottoirs et le remplacement des arbres morts ou ne tenant plus le coup à cause de leur vieillissement par de jeunes plants d’ornement. Il est loin d’être le cas pour d’autres ruelles situées dans les quartiers isolés. Non seulement les travaux sont dérisoirement bâclés mais sont parfois restés inachevés, disent les habitants médusés par un tel laisser-aller. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, beaucoup de quartiers de la ville de Seddouk n’ont pas bénéficié de cette cagnotte et demeurent toujours dans l’oubli avec des ruelles non goudronnées ni bétonnées et non assorties de trottoirs. C’est aussi le cas de certaines cités nouvellement créées, qui souffrent aussi le martyre vu l’état de leurs voies d’accès restées aussi au stade de pistes.

L. Beddar

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