Tizi-Ouzou Célébration des fêtes de mariage / Presque dans la précipitation en ce mois de juillet

Partager

Le mois de juillet de cette année sera marqué par une course, contre la montre, de milliers de prétandants et prétendantes au mariage, du fait que le mois du Ramadan arrive à grand pas.

Ce fait n’explique pas cette tendance à la précipitation pour celébrer son mariage, car d’autres facteurs rentrent en considération, pour agir de la sorte, à savoir l’augmentation sensible constatée du nombre de mariages, faisant que dans un même village ou localité il se peut qu’il y est des ententes pour fixer les dates de mariage pour des considérations familiales et peut-être d’organisation lorsqu’il s’agit des centres urbains, où il est question de trouver une place pour louer une salle.

Mis à part cette situation, qui peut paraître onodine aux yeux de certains, d’autres considérations par apport aux aspects liés aux fêtes dans toutes les régions de la wilaya de Tizi-Ouzou, d’autant plus que des changements sont apparus pour remettre en cause toutes les solicitations accompagnant les préparatifs et la célébration du mariage.

Les préparatifs ont un coût

Dès l’annonce de la date d’un mariage, c’est tout le monde qui est mis à contribution pour réussir l’événement, à commencer par son entourage familial, parce que il est évident que pour fonder un foyer de nos jours, des sacrifices financiers doivent être consentis pour assurer le minimum à l’occasion du mariage.

Chez nous, c’est une question d’honneur et même de préservation de la notoriété de la famille d’autant plus que tout est scruté par les gens pour détecter le moindre manquement, le jour de la fête du mariage. Et pour éviter toute critique même si cela ne peut-être empêché on préfère du côté des familles dépenser pour assurer un meilleur accueil à ses invités : Dans ce cas précis, la préparation des repas et à un degré moindre du couscous traditionnel des repas minutieusement étudié pour ne pas décevoir. Mais cela a un coût sur les frais générés surtout avec la flambée signalée des prix des légumes frais et de la viande, en plus de ce qui est payé pour meubler sa maison ou sa chambre pour la plupart des cas, puisque la crise du logement est passée par là.

Se marier avant le mois du Ramadan presque une obsession

Bien avant le début de ce mois, les localités de la wilaya de Tizi-Ouzou commençaient déjà à vivre au rythme des cortèges nuptiaux, que dire alors de ce mois de juillet auquel on prédit le record du nombre de fêtes de mariage, qui seront célébrées chacun comme il entend le faire, à savoir avec faste pour les plus nantis ou presque dans la discrétion pour ceux qui n’ont pas de possibilité de se permettre certaines largesses dans leurs dépenses. De ce fait, comme pour le cas de Karim, marié la semaine dernière à Aïn Zaouia, pour lui “il a fallu éviter le mariage après le mois du Ramadan du fait que ça sera juste après la rentrée d’où cette impression que fêter son mariage en autonome n’aura plus la même saveur”. Toutefois pour d’autres, à l’image de Slimane, s’apprêtant avec une forme d’impatience à quitter le célibat, pour lui “tout a été conditionné par la date donnée pour la location de la salle car il fallait bien trouver une place bien avant”.

En tout état de cause et selon les cas, ce mois de juillet fera bel et bien l’affaire des commerçants pour vérifier cet état, il suffit de faire un petit tour dans les marchés, chez les bouchés et les vendeurs d’habillement pour constater qu’il y a de bonnes affaires dans toutes les villes de la wilaya.

Gare aux intoxications alimentaires

Les fêtes de mariage en Kabylie toujours associées à ses aspects festifs ou plus exactement aux festins donnés en l’honneur des invités, mais dans certaines occasions, des cas d’intoxications alimentaires sont signalés dans les villages : celles-ci sont dues en général au manque d’hygiène dans les locaux réservés pour cuisiner, comme dans les villages où l’on préfère associer le maximum de gens à la fête auxquels on peut ajouter le choix des clients qui peuvent s’avérer quelques fois non propres à la consommation, tels que les viandes et les légumes laissés sans conditionnement pendant des heures.

Selon un médecin excerçant à l’EPSP de Boghni, “durant la période des fêtes de mariage, nous faisons face à plusieurs cas d’évacuation, heureusement dans la plupart des cas sans conséquences sur les vies humaines, sinon la vigilance doit être de mise pour éviter toute mauvaise surprise en respectant les règles élémentaires d’hygiène”. Enfin, il faut signaler que les campagnes de prévention ont été menées à travers toute la wilaya sous forme de journées d’information organisées par les EPSP, une manière de diminuer les risques d’intoxication.

M. Haddadi

Partager