La rentrée du secteur de la formation professionnelle et la préparation de la saison 2010, sont les deux sujets qui sont à l’ordre du jour pour les journées du 29 et 30 juin, au sein de l’APW de Béjaïa. Concernant le premier point, l’essentiel à retenir est qu’avec son INSFP, ses 24 CFPA dont ses 6 annexes et ses 22 sections détachées en milieu rural, auxquels s’ajoutent les 27 établissements privés, le secteur de la formation professionnelle, affirme son représentant, est un réceptacle pour les élèves exclus des classes de 4e AM des CEM et des classes de terminales des lycées.
L’effectif global des stagiaires attendu pour la rentrée d’octobre 2010, s’élève à 16 030, parmi lesquels il y a 6 410 nouveaux inscrits. Pour ce qui est de la formation résidentielle, le nombre d’apprenants prévu est de 6 295 dont 2 300 nouveaux inscrits. S’agissant des investissements, l’intervenant a indiqué entre autres, le projet de réalisation d’un CFPA à Bordj Mira, l’extension et l’équipement d’un internat de 60 lits à l’INSFP de Béjaïa et la réalisation d’un mur de clôture à Akbou. Les questions des élus ont porté pour la plupart sur le non-respect des délais de réalisation des projets, à l’exemple de l’extension de 60 lits de Béjaïa. Dans le même sillage, un autre élu s’est demandé pourquoi confier la réalisation d’un simple mur de clôture à une entreprise alors que le CFPA forme des sections de maçons, qui pour leur apprentissage, construisent chaque jour, des murs qu’ils détruisent en fin de journée. Un autre intervenant regrettera l’inexistence de section de conducteurs d’engins dont la wilaya a grandement besoin pour mener à bien ses projets de développement, il signalera à l’assistance que certains jeunes, profitant de cette carence, obtiennent de l’Ansej avec des certificats de travail de conducteurs d’engins, parfois de complaisance, des crédits de 4 millions de DA, pour l’acquisition d’engins pour qui, ils recrutent un vrai conducteur et se retrouvent du coup “grand patron”. Soulignant l’importance de la formation professionnelle, le wali a informé les présents en fin de séance, que le plan de développement de 2010-2014 prévoit la réalisation de 6 INSFP : le premier à Souk El Tenine, le second à El Kseur, le troisième à Akbou et enfin, 3 à Béjaïa. Il propose du même coup que l’un des INSFP prévu à Béjaïa soit érigé en centre régional de formation professionnel pour handicapés. Faisant la lecture de son rapport, en début d’après-midi, sur la préparation de la saison estivale, le représentant de la direction du tourisme a mis l’accent, sur les mesures prises au niveau des 35 plages ouvertes à la baignade et des villes côtières pour assurer la sécurité et la quiétude de la population et des estivants. Il dira notamment, concernant l’analyse des eaux de baignade que des prélèvements sont effectués à des fins de contrôles bactériologiques quatre fois par mois dans chaque plage, que 231 travailleurs répartis en 33 équipes, assurent le nettoyage des plages ainsi que les accès y menant et que la surveillance des baigneurs dans les 35 plages est assurée par des personnes qualifiées et équipées de moyens d’intervention rapides et pour ce qui est de la couverture sanitaire, là où elle n’est pas assurée 24 heures sur 24, elle l’est au moins jusqu’à 20 heures et jusqu’à minuit durant le mois du Ramadan. S’agissant des infrastructures hôtelières, la wilaya dispose de 111 établissements d’hébergement entre hôtels, campings et autres centres de vacances, l’ensemble ayant une capacité approximative de 220 000 lits. Mais au lieu de satisfaire les élus, ces minutieux préparatifs de la saison estivale ont au contraire fait déporter sur eux, toutes les frustrations des jeunes des villes de l’arrière pays qui n’ont pas de façade maritimes, comme Ighram ou Draâ El Gaïd. Un élu s’interrogera, pourquoi il y a une couverture sanitaire 24 heures sur 24, dans les villes côtières et rien à Beni Maouche ou Adekar. Analysant la saison estivale, un autre intervenant soulignera avec force que même à Béjaïa, hormis les commerçants qui vont faire des affaires, les habitants ne retiendront de cette saison estivale, que les monstrueux bouchons de circulation qui rendent la vie infernale et la cherté excessive des fruits et légumes.
B. Mouhoub
