5 Juillet 1962 – 5 Juillet 2010 : La Kabylie fidèle

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L’Algérie célébrera demain le 48e anniversaire de son indépendance coïncidant avec le 5 juillet. En Kabylie, plusieurs festivités sont annoncées pour marquer l’événement.

C’est une tradition qui s’est installée à travers les quatre coins de la Kabylie où la date anniversaire de l’Indépendance, comme celle du déclenchement de la guerre de Libération nationale entre autres, rendez-vous historiques, ne passent pas inaperçues. Le contraire aurait été en fait, surprenant dans la mesure où la région a payé un assez lourd tribu pour que vive l’Algérie indépendante. Pour la génération actuelle, marquer l’événement ne serait qu’à travers des activités culturelles aussi insignifiantes soient-elles, est la moindre des choses qu’on puissent faire pour rendre hommage à Krim, Abane, Amirouche, entre autres, qui se sont sacrifiés pour l’indépendance du pays. L’essentiel, estiment les observateurs, c’est que ce sacrifice demeure dans les mémoires et se raconte de génération en génération. Force est de constater que la célébration de ces fêtes historiques se fait de plus en plus, à grande échelle en Kabylie. En effet, dans chaque commune, voire dans chaque village et contrée, des festivités sont tenues. C’est dire que la Kabylie garde intact le souvenir de ce que ses ancêtres ont réalisé en tenant tête à l’une des grandes puissances mondiale, la France, en l’occurrence. La Kabylie dégage à travers ce devoir de mémoire un sentiment de reconnaissance pour ses chouhada. Les baptisassions des rues et ruelles, des établissements scolaires et autres au noms de ces héros de la révolution est fort significatif en ces temps où des voix s’élèvent pour affirmer, toutes hontes bues, que les jeunes de la région notamment “regrettent le départ des Français”. Il ne faut pas nier cette réalité mais cette pensée n’a pas fait tache de huile dans la société. Certes, le phénomène de “ hargua” a tenté des pans entiers de la région, mais cela ne veut nullement dire que ces Kabyles ne se reconnaissent plus dans la société. L’attachement de la Kabylie à son Algérianité n’a pas changé d’un iota. Seulement, les villages et villes de Tizi-Ouzou, Bouira, Béjaïa et autres Boumerdès espèrent un bien meilleur niveau de vie. Un quotidien heureux auquel aspiraient tous ces maquisards tombés eau champ d’honneur. Il est certain, en effet, que ces derniers ont donné leur vie pour que leurs enfants grandissent dans la prospérité et la dignité. Ces martyrs doivent se retourner dans leurs tombes à cause de ces conditions difficiles dans lesquelles vivote la Kabylie. Il faut dire, en effet, que la région n’a pas hérité d’une situation radieuse. La Kabylie gravite toujours, 48 ans après l’indépendance, autour d’un seuil médiocre du niveau de vie. Cela nonobstant la situation d’insécurité avec l’avènement du terrorisme, dans laquelle a plongé la région. Pire encore, les fils et filles de chahid réclament encore leurs droits et ont vu leur marche prévue pour hier pour justement crier leur désarroi, empêchée. Malgré tout cela, la Kabylie demeure fidèle à la Révolution nationale et ses héros, la preuve c’est que la région reprend des couleurs à l’occasion de la célébration de 48e anniversaire de l’Indépendance.

M. O. B.

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