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M'Kira : Les retards s’accumulent pour le lancement du programme de logement

M’Kira, comme les autres communes rurales de la wilaya, est confrontée à des problèmes quant au lancement de son programme de logement.

Deux facteurs bloquent ledit lancement, à savoir le manque d’assiettes foncières en premier lieu et la crainte des entreprises de s’installer dans cette région.

D’abord, elles redoutent les autres charges comme le coût du transport des matériaux de construction, quand on sait que le chef-lieu se trouve à des dizaines de kilomètres des lieux d’enlèvement. De plus, le climat sécuritaire n’est pas encore tout à fait rétabli. « J’ai de tout temps participé à ce genre d’appel d’offres lancé par l’OPGI, mais quand il s’agit des projets situés dans des régions encore chaudes, j’hésite. Je ne peux même pas me rendre sur les chantiers de peur de tomber dans un faux-barrage ou autre situation. Vous savez maintenant, il n’est pas facile de séparer le bon grain de l’ivraie », nous a confié un entrepreneur sous anonymat. Et d’évoquer un autre facteur déterminant : « Le prix du mètre carré est resté le même alors que les matériaux de construction ont connu des hausses inattendues ».

Les autorités de cette municipalité espèrent que le marché du projet des 40 logements PSL, programme rentrant dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire de l’an dernier, aboutisse. Car, un autre projet du même type et dont le nombre d’unités s’élève lui aussi à quarante est infructueux en raison de la note technique inférieure à 25 points. Dans cette commune créée lors du découpage administratif de 1985, le nombre de logements réalisés n’est pas conséquent. Il ne répond même pas à la demande, si bien que ces derniers temps, les gens se rabattent sur la formule de l’habitat rural. Même pour celle-ci, selon une source locale, la demande dépasse de très loin l’offre. « Il nous faudra un quota supplémentaire d’au moins quatre cents aides pour atténuer la forte pression dont nous souffrons », a ajouté notre source. Heureusement, dans cette commune le nombre de logements squattés n’est que de six. Il s’agit de ceux réalisés au profit des fonctionnaires de l’APC. Dans cette municipalité deux cités de recasement attendent leur restructuration: Tighilt Bouguenni et Tamdikt.

Amar Ouramdane

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