Répondre aux besoins en matière d’eau potable d’une population de près de 12 000 individus, dispersés sur un vaste territoire de 99 km2, tel est le défi qui se pose aux élus de l’APC de Boudjellil.
On est, en effet, loin d’y remédier, quand on en est encore à l’absolescence du réseau d’adduction d’eau potable, à la carence des structures de stockage et à l’insuffisance des crédits versés par l’Etat central qui suffisent à peine à entreprendre quelques opérations de rafistolage.
Conséquence, la desserte publique laisse à désirer et tous les villages et hameaux de cette circonscription sont, peu ou prou, touchés par la pénurie d’eau.
“L’eau est une denrée rare. parfois il faut attendre deux ou trois jours, voire plus pour voir le précieux liquide couler du robinet», nous dira un citoyen du village Aftis. “Il faut avoir suffisamment de réserves pour faire face aux jours de disette, même si, je dois l’avouer, nous ne sommes pas si mal lotis par rapport à certains villages qui, en plus d’endurer la pénurie, font face à la mauvaise qualité de l’eau», affirme un quadragénaire résidant à la périphérie du chef-lieu communal. Pour l’exercice 2010, des plans communaux de développement, une enveloppe de 20,69 millions de DA, représentant plus des deux tiers de l’autorisation de programme affecté à la municipalité a été dégagée pour tenter d’atténuer quelque peu les effets négatifs de la crise.
“Nous avons inscrit une opération de réfection des conduites de distribution à travers certains villages et le chef-lieu communal, le raccordement et la mise en service d’un réservoir de 500 m3 à Boudjellil et l’acquisition d’équipements éléctromécaniques pour nos forages», nous a confié M. Arezki Chekal, le premier magistrat de la commune.
L’édile affirme que même en réservant la part du lion au secteur de l’hydraulique “la couverture des besoins en matière d’AEP ne dépasse pas les 10%», constate-t-il. “Nous avons sollicité toutes les autorités de la wilaya pour nous aider dans des projets de réfection, d’extension et de création de nouveaux réseaux et nous n’avons obtenu aucune réponse à ce jour», soutient notre interlocuteur.
A brève échéance, l’exécutif communal entrevoit l’acquisition d’une chaîne de refoulement au profit du village Tala El Vir et l’impérieuse nécessité de trouver une solution aux remontées de sel qui affectent 3 des 6 forages de la commune.
N. Maouche