Derrière la loge abritant le transformateur d’électricité alimentant les 50 logements de la cité Djaouahri d’Aomar, une source naturelle coule à perte jour et nuit et juste à proximité jonchent à même le sol des gradins et autres matériaux de construction. A propos des jets devant cette eau potable, expliquent quelques locataires, des voisins du palier ainsi que d’autres du bâtiment en face ont effectué tout récemment des travaux, mais ne se sont pas donné la peine de les acheminer vers les décharges autorisées et ont préféréent plutôt les déposer sur le lieu en question.
C’est à ce niveau de l’espace de la cité que les enfants organisent leurs jeux favoris, et à la fin de ces chaudes empoignades, ils accourent vers le point d’eau pour se désaltérer, sans se soucier de ce qui pourrait leur arriver si jamais celle ci était polluée. Les jours de marché à Aomar, disent-ils encore, des visiteurs et autres marchands, viennent arrêter très nombreux leurs véhicules en cet endroit, et au retour vers leurs destinations respectives ceux-ci puisent de cette cette denrée pour se rafraîchir en cours de route. Ils savent que l’eau récupérée juste à la sortie des canalisations est propre, mais qu’il n’en est pas de même pour celle stagnant dans la petite fosse “réceptionnant” les chutes du liquide. La solution préconisée, proposent-ils, serait de prendre en charge cette canalisation en plaçant un robinet et un collecteur-récupérateur pour mettre un terme aux déperditions. Comme on l’a si bien fait, citent-ils, à El Hachime et à Aïn El Bour de Madjen, lesquelles ont eu le même problème pendant très longtemp, et par suite aux réclamations adressées aux responsables concernés, les cours d’eau ont été aménagés en fontaines publiques.
A. Chérif