Un véhicule de la DTP pris en otage

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La situation se corse à Barbacha, qui vient de renouer avec la contestation de rue par des villageois, réclamant la prise en charge de leurs doléances comme c’est le cas des habitants des localités de Tiabizine et Aït Ouyahia ayant assiégé le siège de l’APC depuis avant-hier.

Les deux localités en question, perchées sur une colline surplombant le centre communal se trouvent asphyxiés par l’enclavement, et seul un semblant de chemin classé communal les relie d’un côté au chef-lieu, de l’autre côté au CW 158 menant vers les hameaux de Aït Sidi Ali.

Complètement délabré ce chemin qui monte ne peut permettre le croisement de deux véhicules de par son exiguïté ce qui contraint ses usagers rentrer par un côté et sortir par l’autre.

Ajouté à cela, l’absence de l’éclairage le long de cet axe qui devient un véritable casse-tête aux nombreux habitants de ces hameaux.

Une situation qui a trop duré aux yeux de ses villageois qui se disent ne plus supporter de vivre ce calvaire.

“Nous avons frappé à toutes les portes et nos appels sont restés lettre morte. Nous sommes donc passés à l’action et déterminés à aller au bout de nos revendications», dira un des citoyen déjà excité par un soleil de plomb.

Au premier jour de leur action dont la revendication essentielle est la prise en charge urgente et efficace de ce chemin, des pourparlers ont eu lieu avec le P/APC de leur commune faisant savoir aux manifestants que le problème soulevé relève du “sectoriel», donc, dépassant les prérogatives de l’Assemblée communale. L’édile de Barbacha n’a pas manqué d’instruire les responsables de la DTP, qui ont de leur part, et selon le maire, annoncé le début des travaux pour hier.

Chose qui n’a pas été faite pour pousser les villageois contestataires à maintenir la pression, comme ils l’ont clamé au début de leur action.

Pire, les villageois mécontents qui attendaient de voir l’entreprise à qui l’on a attribué le projet de réfection de cet axe routier débarquer à Barbacha n’ont reçu qu’un représentant de la subdivision des travaux publics d’Amizour à qui l’on a confisqué le véhicule de service pour exiger la venue du DTP.

La colère des villageois a monté d’un cran. Quand ce délégué leur a fait savoir que les travaux à réaliser se limitent au revêtement en béton bitumineux, sans la réalisation d’autres ouvrages tels que le gabionnage, l’élargissement, faussés bétonnés et autres. Les contestataires réclament des travaux tout azimuts à entamer dans les meilleurs délais. Dans le cas contraire ils comptent radicaliser leur mouvement de protestation. D’ailleurs, ils ont fait savoir aux responsables locaux qu’ils allaient bloquer la RN 75.

Nadir Touati

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