Rencontré à Béjaïa, l’entraîneur de l’US Soummam a bien voulu répondre à nos questions sur l’actualité de son équipe.
La Dépêche de Kabylie : Si vous le permettez, un petit mot tout d’abord sur le bilan réalisé par votre équipe durant l’exercice écoulé…
Nourredine Boukou : Permettez-moi de porter cette précision, avant la prise en main de l’équipe, il y avait un malentendu entre le président et l’ex-entraîneur, Boutoumi en l’occurrence. Après cela, le président m’a confié la mission d’entraîner l’équipe, mais, je me suis retrouvé face à des joueurs qui ne s’entraînent pas. Ce qui m’a poussé à intégrer certains jeunes ; mais le fait que ces derniers ont vu que les autres joueurs des autres équipes touchaient des primes de matchs, cela les a poussés à en demander à leur tour. Bref, nous avons terminé le championnat à la 8e place et je pense que, dans l’ensemble, le parcours est acceptable.
Le problème majeur des clubs de la commune est l’inexistence d’infrastructures… qu’en penez-vous ?
C’est un problème que nous vivons à l’heure actuelle, et je dois dire que, par rapport à certaines villes en dehors de la wilaya de Béjaïa, comme Jijel, qui possède des terrains de réplique adéquats et des infrastructures, la commune de Béjaïa n’a pas de terrains pour s’entraîner. Ce qui fait que les équipes qui se retrouvent au niveau du chef-lieu ne peuvent plus avancer. J’avoue aussi que le stade de Benalouache est saturé et en hiver, c’est impraticable. Cela n’arrange guère les équipes, composées essentiellement de joueurs beaucoup plus techniques.
L’avenir de Boukou à la Soummam…
Pour le moment et à l’heure où je vous parle, je suis toujours à l’USS. Pour la suite, je dois me réunir avec le président et déterminer plus clairement les objectifs à atteindre au prochain exercice. De mon côté j’aimerais bien jouer les premiers rôles, et mes conditions seront liées en grande partie à cet aspect. Ma foi, on ne peut pas dire que notre objectif est de former, d’autant plus que nous avons des jeunes pétris de qualités intéressantes.
Reste que le talon d’Achille de la plupart des clubs des divisions inférieures est le manque de moyens financiers aussi…
Absolument, vu le manque de sponsors. On ne peut qu’être désolés pour la ville de Béjaïa, d’autant plus que ce n’est pas les industriels qui manquent. Une chose est sûre, le football évolue avec des moyens, sinon on stagne.
Entretien réalisé par R. M.