“540 000 postes de travail seront créés dans le secteur”

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Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat,Smaïl Mimoun, accompagné d’une forte délégation ont été accueillis à leur arrivée au CEM Ounar, par l’ensemble des responsables et élus locaux, le directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, les membres du commissariat du Festival et une foule nombreuse venue de tous les coins de la wilaya.

En guise de bienvenue, Smail Mimoun a eu droit à une pièce de poterie ancienne, symbole de Mâatkas et à une gerbe de fleurs venant des mains angéliques de cette fillette de Mâatkas, toute vêtue d’une robe traditionnelle bien ornée de bijoux kabyles, avant de couper des cordons et entamer la visite des stands et des différentes expositions et des ateliers au nombre de 180 représentants d’une dizaine de wilayas.

Visite des stands

Le peigne fin du ministre

En dépit du soleil de plomb et d’une chaleur étouffante, M. Mimoun a tenu à rendre visite à tous les stands et à s’entretenir longuement avec les artisans.

A commencer par les exposants de poteries qu’il a sollicités à propos de leur travail, de la manière de fabriquer leurs pièces de poterie et du soutien des pouvoirs publics. Le ministre s’est informé également de la condition des artisans.

Arrivé à l’atelier où les potières de Mâatkas à l’image de Nna Ouerdia (MmeChallal), s’adonnait en direct au façonnage de l’argile et à la décoration des pots. Le ministre n’a pas raté l’occasion de s’entretenir avec celle-ci. Nna Ouerdia lui annonce : “Nous venons de la terre, nous vivons de la terre et sur la terre et à elle nous retournerons.”

Le ministre a sans doute bien compris la conformité et la sagesse des déclarations de Nna Ouerdia qui faut-il le préciser, incarne la poterie et la femme rurale kabyle. Le ministre n’a pas hésité à rendre hommage à toutes les femmes rurales. Il poursuit sa randonnée pour rencontrer les enfants potiers dans leur atelier et dira à leur endroit : “C’est une très bonne chose que d’apprendre cet art car cela vous permettra d’avoir un métier d’une part et de préserver par la même occasion, ce patrimoine culturel et cet art ancestral que nous ont légué nos aïeux.” Poursuivant sa tournée avec les explications et les indications du commissaire du Festival en l’occurrence M. Meziani Mustapha, le ministre s’attarde longuement devant les stands où sont exposées les robes kabyles. L’exposante Zeghoud Rachida venant du village voisin d’Aït Abdelmoumène n’a pas manqué d’éclairer la lanterne de ses hôtes. Devant la splendeur de la robe kabyle cousue par les mains habiles de Rachida, l’émerveillement se lisait sur les visages des présents. Le chef du département du tourisme et de l’artisanat et la délégation qui l’a accompagné ont poursuivi leur visite et se sont arrêtés devant l’association de fabrication du couscous venue de Draâ El Mizan et ont même signé le livre d’or de l’association. Il faut également signaler que le ministre a répondu à toutes les questions et toutes les sollicitations venant, des artisans, des exposants vendeurs et même de la presse. Une fois la visite des stands et des sites achevée, les organisateurs ont invité l’ensemble des présents à la salle des conférences où une prise de parole s’est organisée.

Le ministre déclare : “Dans le précédent quinquennal, il a été créé 135 000 postes de travail, cette fois nous essayerons de créer 540 000 emplois.”

Après avoir écouté l’hymne national, on donne l’occasion à la chorale “Avzim” de Sid Ali Bounab d’interpréter une chanson intitulée Anzar arebbi Eswitt arazar, dans un style à la manière de Taos Amrouche. MM. Meziani, Klalèche et Zallouk respectivement commissaire du Festival, P/APC de Souk El Tenine et P/APC de Mâatkas, se sont succédés au micro pour souhaiter une nouvelle fois la bienvenue au ministre, à sa délégation et à tous les invités de Mâatkas.

Pour sa part M. Mimoun annonce : “Remerciements aux organisateurs pour l’accueil chaleureux et la générosité légendaire des Maâtkis. C’est réellement un bonheur de se retrouver parmi vous», et de déclarer : “Ce Festival revêt trois dimensions, la dimension culturelle, sociale et économique. Pour la 1re, c’est la pérennisation de cet art et sa transmission aux futures générations. Pour le 2e volet, il s’agit de bannir ou à défaut réduire le chômage et enfin le développement économique viendra aussi à travers ces arts ancestraux. L’Etat continuera ses efforts pour atteindre les objectifs tracés. Dans le précédent quinquennal, notre chiffre d’affaires était de 108 milliards de dinars et nous avons pu créer 135 000 postes de travail. Cette fois notre chiffre sera de 189 milliards de dinars et nous comptons créer 540 000 emplois. Le chantier est pharaonique certes mais nous le réussirons avec la mobilisation et la participation de tous les partenaires. L’Etat est là pour accompagner les artisans et les soutenir”.

Visite guidée au village Ikhrvane

“Un imposante exposition”

Après la pose déjeuner, le ministre et sa délégation sont repartis à Alger, il était près de 15 heures. Le directeur de la culture Ould Ali El Hadi, représentant du ministère de la Culture a conduit une autre délégation composée d’élus locaux, du chef de daïra de Mâatkas et des membres du commissariat du Festival. Le village hôte Ikharvane distant de quelques kilomètres du chef-lieu de Maâtkas reçoit ses invités au son des trompettes des Idabalen. L’association Itrane a prévu une imposante exposition d’objets d’art et de poterie, le long de la ruelle longeant le village. des potiers du village ont assuré des démonstrations sur leurs capacités artistiques et artisanales. Une cuisson (Ughlid) à ciel ouvert a eu lieu, le chef de daïra y a lui même allumé le feu.

Hocine Taïb

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