Bien que la commune d’Aït Yahia Moussa ait bénéficié d’un projet d’alimentation en eau potable de 26 milliards de centimes en 2006 à partir de l’Oued Bougdoura pour alimenter tous les villages du versant Ouest au chef-lieu c’est-à-dire de Tachtiouine à Tafoughalt en passant par Ath Rahmoune et d’autres villages, le problème n’est pas réglé de façon définitive.
Déjà les citoyens commencent à se plaindre de pénuries répétitives. Selon les habitants de Tafoughalt, un village situé à l’extrémité de la chaîne, l’eau manque. D’ailleurs, il suffit de voir les va-et-vient incessants des tracteurs citernes pour comprendre au mieux cette situation. Interrogé un membre du comité du village nous a expliqué que cela est dû d’une part à la mauvaise gestion du pompage; d’autre part, au non respect du programme établi à cet effet. « Avant, il fallait 13 heures de pompage pour remplir le réservoir de notre village. Aujourd’hui, il est passé à 26 six heures si ce n’est plus. Nous sommes les plus défavorisés », a-t-il ajouté. Les villageois redoutent un été des plus difficiles. « Cela nous rappelle les années 9O quand nous avions de l’eau une fois tous les trois mois », nous a dit l’un d’eux.
Dans une virée sur les lieux, nous avons eu l’occasion de voir des citoyens régler la somme de mille dinars pour une citerne d’eau. « Personne ne pourra consommer moins de dix citernes durant ces trois mois. Et faites les calculs », pense cet autre citoyen.
A Tafoughalt, la direction de l’hydraulique de Tizi-Ouzou a déjà inscrit trois forages locaux au lieu-dit Chakour. Les membres du comité espèrent que ce projet soit lancé incessamment. On croit savoir qu’il a été déjà confié à des entreprises.
Il faut dire que ce projet réduirait un tant soit peu le calvaire des 5 000 âmes que compte ce village.
Amar Ouramdane