Bouira Artisanat : Un secteur mieux organisé

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A Bouira, aussi bien dans les villes qu’en milieu rural, il s’est développé une activité artisanale très diversifiée. Les tapis de Garouma et la robe traditionnelle d’Ahl El Ksar, pour ne citer que ces deux produits-là ont longtemps fait la fierté de la wilaya. Dans toute cette diversité artisanale, on distingue essentiellement, trois catégories distinctes : l’artisanat traditionnel et d’art, telle la production de biens, et l’artisanat de production de services. L’année dernière, la direction de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat (DPMEA) a recensé plus de 1 811 artisans à travers la wilaya, dont 400 artisans potiers. Ces derniers sont répartis comme suit : 206 dans la première catégorie, 317 dans la seconde et 1 288 dans la troisième. Il faut dire que l’activité artisanale, qui se pratiquait jusque-là d’une manière rudimentaire, et en l’absence d’un cadre légal, s’est sensiblement améliorée ces dernières années, notamment sur le plan organisationnel et de la prise en charge. En fait, l’Etat, à travers ses structures locales (directions de la petite et moyenne entreprise et d’artisanat, chambre régionale d’artisanat et des métiers), a repris les choses en main, et ce secteur d’activité a connu depuis quelque temps un saut qualitatif. Cela ne pouvait être réalisable sans un apport financier. Un apport qui a permis notamment la dotation des artisans en matériels professionnels nécessaires, le lancement des diverses formations et l’édification de nouvelles infrastructures visant à accompagner l’artisan. A titre illustratif, et grâce au fonds spécial “Fgar», créé par le ministère de la PMEA, pour promouvoir les activités artisanales traditionnelles, beaucoup d’artisans ont pu acquérir du matériel et des nouveaux équipements de travail. Dans ce cadre, 150 artisans de la wilaya de Bouira ont pu acquérir un équipement pour exercer leur activité dans les domaines de la vannerie, la tannerie, la poterie, le tissage, l’habit traditionnel et la joaillerie. Sur le plan de la formation, l’approche du Nucleus, lancée il y a quelques années par le ministère de tutelle a permis aux artisans de suivre des formations techniques sous l’égide de la Chambre de l’artisanat et des métiers. Des cycles de formation assurés par des spécialistes allemands. Par ailleurs, s’agissant du volet infrastructurel, le secteur de l’artisanat a bénéficié dans la wilaya de Bouira de plusieurs projets dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux. On citera par exemple, la maison de l’artisanat, le centre de facilitation et la pépinière d’entreprises. Le centre de facilitation délocalisé au niveau du chef-lieu de wilaya, sera doté de trois départements et devra accompagner les porteurs de projets dans leur action d’investissement. Ces projets permettront à coup sûr l’accompagnement des artisans de Bouira. A signaler que la wilaya de Bouira figure parmi les wilayas pilotes ayant bénéficié d’une nouvelle forme d’organisation des activités connue sous le titre de système de production locale (SPL). Le projet pilote lancé par le ministère de tutelle concerne la poterie et la céramique.

D. M.

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