La prochaine rentrée universitaire risque d’être agitée et perturbée. En effet, les enseignants du supérieur menacent d’ores et déjà de perturber la prochaine rentrée universitaire afin de faire valoir leurs doléances. Le conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) tranchera sur la question en marge de la session de son conseil national.
“Nous comptons observer notre Conseil national à la rentrée, avant la mi-septembre, pour décider de la forme et de la durée des actions de protestation», a affirmé le secrétaire général du Cnes. Celui-ci a tenu à rappeler qu’à l’issue de la dernière session de leur conseil national, tenue les 29 et 30 juin derniers, un consensus s’est dégagé pour l’organisation d’actions de contestation d’envergure dès la rentrée, au cas où la tutelle ne réagit pas à leur plateforme de revendications.
Cette action intervient, indique le Cnes, pour mettre fin à ce qu’il considère comme des dérives de la tutelle. Cet organisme syndical n’a pas omis dans ce sens, de dénoncer « le retard » et « l’opacité » totale dans la finalisation du dossier relatif au régime indemnitaire.
“Le retard dans la finalisation de ce dossier inquiète sérieusement les enseignants-chercheurs», a regretté le syndicaliste. Ce dernier s’insurge également contre l’annonce triomphaliste au sujet des logements, et ce, sans la prise en considération de ses doléances.
Sur un autre registre, cette organisation syndicale a déploré « l’intronisation de la mesure restrictive de participation aux congrès à l’étranger, qui ne peut être considérée que pénalisante et qui porte atteinte à toute la communauté universitaire et n’arrangeant guère la promotion de la recherche scientifique en Algérie ». Dans ce sens, la communauté universitaire algérienne avait lancé une pétition pour dénoncer ces nouvelles mesures. Il a été précisé dans la pétition, que « le motif invoqué est que la participation de chercheurs à de telles rencontres a, souvent des conséquences négatives sur la coordination de la position de notre pays ».
« Le Cnes dénonce la marginalisation qu’il subit de la part des autorités publiques, et ce, en prenant des décisions de manière unilatérale », lit-on dans le communiqué de cet organisme syndical. Il enchaîne : « De nombreux blocages supplémentaires créés par plusieurs décisions unilatérales prises par la tutelle et dont le Cnes n’a pu prendre connaissance qu’à travers la presse nationale au même titre que l’ensemble des concitoyens ».
Notre interlocuteur a constaté de visu un « recul manifeste de la volonté affichée initialement par le département de Rachid Harraoubia de débattre dans le cadre de commissions mixtes, de l’ensemble des préoccupations des enseignants-chercheurs ». « Le Cnes dénonce vigoureusement les déclarations fantaisistes et unilatérales de la tutelle occultant des aspects négatifs soulignés par le Cnes sur des questions préoccupant la communauté universitaire à l’image du système LMD », a précisé le communiqué.
Le communiqué a, par la suite, indiqué que « certains usent de toutes leurs prérogatives afin de mettre en échec la construction d’un véritable partenariat. Cette démarche relève d’une politique sournoise visant à discréditer le Cnes et ses responsables ».
Lemya Ouchenir