C’est tout le monde qui s’attendait à ce que les vacances s’amenuisent avec le Ramadan qui s’installe de plus en plus en période estivale mais de là à imaginer que Béjaïa recevra beaucoup moins de touristes en ce mois de juillet, personne n’y avait songé. Et pourtant, c’est le cas. Nous entamons la dernière décade du mois de juillet donc la fin de la période des vacances pour cette année et les hôtels, appartements et plages étaient pratiquement vides jusqu’au week-end dernier. Effectivement, ce n’est que depuis ce dernier week-end qu’un semblant de touristes a été enregistré au niveau des communes côtières de la wilaya de Béjaïa laquelle possède plus d’une trentaine de plages autorisées à la baignade étalées sur une longueur de plus d’une vingtaine de kilomètres. Ce nombre infime de vacanciers a été assurément poussé par la canicule qui sévit ces derniers jours à envahir les plages autorisées à la baignade étalées sur une longueur de plus d’une vingtaine de kilomètres, pour un minimum de fraîcheur. C’est le seul remède pour cette chaleur torride d’autant plus que rares sont les foyers qui disposent de climatisation. Où sont partis les Algériens pour passer leurs vacances ? En Tunisie, pays de tourisme par excellence où les séjours reviennent beaucoup moins chers qu’en Algérie ou certainement à Jijel et Annaba où on raconte que les prix sont exorbitants, il y a aussi le retard constaté lors des préparatifs de la saison estivale qui ont probablement découragé les vacanciers locaux qui seraient passés à l’approche de l’été pour d’éventuelles reservations. C’est ainsi qu’un gérant d’une agence immobilière dira que ce n’est pas le Ramadan mais plutôt l’attitude des élus locaux qui se sont pris très en retard dans les préparatifs de cette saison. A l’instar de ses pairs, notre interlocuteur est convaincu que les wilayas de Jijel et Annaba ont mis le paquet pour attirer le maximum de touristes algériens et pourquoi pas d’étrangers éventuellement. D’autres opérateurs intervenant dans l’hébergement des touristes qui ne sont autres que les tenanciers des campings familiaux sont unanimes à déclarer que la clientèle a diminué de trois quarts comparativement aux autres années. “Nous n’avons reçu que quelques familles depuis quelques jours et encore ce sont des réservations d’une quinzaine de jours pour la plus part», rajoutera un gérant d’un camping. Effectivement, les tentes de son camping sont certes en majorité occupées mais plusieurs autres sont vides. N’est-il pas temps de préparer comme il se doit la saison estivale en mettant toutes les commodités à la disposition des touristes qui viennent dépenser leur argent chez eux ? C’est l’avis unanime des commerçants et habitants des villes côtières.
A. Gana