M’chedallah : Des poulaillers nuisibles et polluants

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Les représentants d’une agglomération de 35 foyers située à 2 km au sud du village Ath Ikhlef, à 600 m d’Assif Sahel, montent au créneau et dénoncent énergiquement la pollution et les multiples nuisances provoquées par 3 importants poulaillers de l’ordre de 4000 poules pondeuses chacun, implantés parmi les habitations de cette agglomération dénommée “Thichikerth”.

Ne pouvant pas nous rendre sur les lieux, mais ayant de loin une vue d’ensemble de cette localité nos interlocuteurs nous apportent les précisions suivantes :

Les lieux sont enveloppés d’odeurs nauséabondes provenant des déchets “fumiers” déposés n’importe comment en bordure du lit d’Assif Sahel proche des maisons ; ces citoyens nous apprennent qu’en plus de la pollution de l’air, ces odeurs attirent des nuées de mouches qui envahissent leurs maisons et cela depuis les premiers jours de la saison chaude. Ce fumier attire aussi des hordes de sangliers qui détruisent tout sur leur passage en allant et venant vers ces tas de fumiers qui représentent aussi un danger réel de pollution des puits que possèdent chacun de ces citoyens, agriculteurs de surcroît ; la même pollution se répercute sur leurs vergers de maraîchères et d’arboricultures en plus de nombreux terrains où sont cultivés des céréales.

Plus loin, nos interlocuteurs ajoutent que les propriétaires de ces poulaillers jettent quotidiennement des poules mortes non loin des maisons, ce qui attire des meutes de chiens errants, chacals et toutes autres espèces carnivores menaçants ; un autre citoyen d’âge mûre affirme que même des reptiles, dont les vipères vénéneuses, pullulent en ces lieux et cela, depuis l’entrée en activité de ces poulaillers.

Des raisons largement suffisantes pour faire réagir les pouvoirs publics, les services d’hygiène et ceux de l’agriculture notamment, pour mettre le holà à l’anarchie et aux nuisances qui aggravent un quotidien déjà peu enviable des populations des zones éparses.

Certes, l’aviculture est un créneau important dans l’agriculture, de plus étant à la portée des petits paysans et cette activité fait vivre des centaines de familles, car en plus des produits fermiers (œuf et viande blanche) qui est importante, les prix de ces produits de large consommation sont maintenus durant toute l’année et à la portée de petites bourses. L’utilité de l’aviculture sur le volet économique n’est plus à souligner mais de là à fermer les yeux sur le comportement de certains exploitants de poulaillers démunis de civisme, cela risque de transformer cet important créneau sous ses diverses facettes, en sources de nuisance voire même de danger pour la population. L’Etat doit intervenir à travers ses divers services locaux et doivent procéder à des inspections sur le terrain afin d’exiger l’application stricte de la réglementation régissant cette activité qui prend d’importantes proportions ces dernières années.

Oulaïd Soualah

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