M’chedallah Pour coupures prolongées d’AEP / L’APC prise d’assaut par une foule en colère

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L’APC de M’chedallah a enregistré ce jeudi matin un important attroupement de citoyens de 3 grandes agglomérations alimentées par un même réseau d’AEP, à savoir Ath Lebarekh, Iazouggen et Ath Ikhlef-centre et cela après une énième coupure d’eau potable de plusieurs jours.

La colère de ces citoyens était à son comble sachant que ces longues ruptures d’alimentation en eau potable surviennent toujours en été durant les périodes de canicule et cela depuis plus de 10 ans, sans que le nécessaire ne soit fait pour mettre fin à cette contrainte à répétition qui sanctionne durement la population d’Ath Ikhlef et les bourgades périphériques. Un état de fait que nous avions dénoncé dans ces mêmes colonnes à plusieurs reprises sachant que ces pannes sont dues à une minable “prise d’air” sur le réseau, qui demande moins d’une heure d’intervention à l’ouvrier chargé de l’opération, mais hélas qu’on laisse traîner en longueur au point de soulever l’ire des riverains privés d’eau qui y voient une inqualifiable négligence. Pour rappel, le réseau d’AEP alimentant ces agglomérations et qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive est un réseau secondaire du captage de l’Ainsar Averkane, qui prend naissance à partir du répartiteur réalisé sur les hauteurs du village Aggache, à 1 km environ de cet ouvrage, le réseau franchit à pic une descente à 95° sur environ 500 m, pour éviter des éclatements sur la tuyauterie suite à la forte pression de l’eau ou des refoulements à cause des prises d’air, il a été réalisé sur ce tronçon de la conduite d’AEP 2 “ventouses” équipées de soupapes d’où s’échappe l’air, ces deux ventouses sont distantes l’une de l’autre de quelque 800 m. Durant les 10 premières années de la mise en service de ce réseau, dans les années 1980 et au temps où les deux équipements (ventouses), fonctionnaient normalement étant en bon état l’eau coulait sans arrêt dans la tuyauterie, les agglomérations alimentées en permanence, il a fallu attendre la fin des années 1990 et après que les “pistons” des ventouses ne soient détériorés et inopérants pour voir apparaître ces pannes qui n’auraient jamais eu lieu si l’on avait pensé à changer les deux ventouses détériorées (disponibles à la vannerie de Berrouaghia) deux équipements qui coûtent moins de 20 000 DA chacun. A l’heure actuelle, les deux ouvriers chargés de rétablir l’alimentation mettent moins d’une heure pour réparer la panne. Pour ce faire, il leur suffisait “d’évacuer la prise d’air” en libérant l’eau à partir d’un système de vidange situé à quelque 200 m en aval de la première ventouse, une opération à laquelle nous avions personnellement assisté plus de 20 fois. La foule surchauffée et compacte qui s’est agglutinée ce jeudi matin devant l’entrée principale de l’APC était dans son plein droit de se mettre en colère, elle était à deux doigts de fermer le siège de la mairie, n’était-ce l’intervention de quelques sages qui se sont contentés “pour cette fois», tiennent-ils à souligner de lancer un ultimatum aux gestionnaires de la chose publique aux fins d’y remédier à cette révoltante situation.

Oulaid Soualah

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