Le versant surplombant l’ancienne route reliant Tizi-Ouzou à Bouira, a bénéficié d’une gigantesque piste agricole rattachant les îlots de maisons de Tizi Larbaâ au hameau Beni Mellil situé en contrebas du tronçon de la RN 25.
Néanmoins, pour les nombreux sans-emploi de Tizi Larbaâ, cet accès ne profite qu’aux propriétaires qui grâce à cette ouverture jusqu’aux limites des oliveraies, ne chargent plus leur productions sur des ânes, voire sur leur dos, mais dans des véhicules.
Par contre, les 6 à 8 pistes créées sur les flancs de montagnes accueillant le village de Tizi Larbaâ, ne laissent pas indifférents les chômeurs ; celles-ci ont été aménagées au lancement du projet d’acheminement des canalisations de cette localité jusqu’à la station de Boulerbah.
Au fur et à mesure qu’on descend vers Aomar, sur chaque piste d’accès vers les loges réalisées par l’hydraulique, on aperçoit des dépôts de pierres et à côté des jeunes qui guettent le passage de camionneurs cherchant à s’approvisionner de cette marchandise.
Ces pierrailles dont regorge la zone a d’ailleurs incité un entrepreneur privé à venir s’installer et à exploiter le volume considérable de roches déterrées par les engins lors des travaux d’élargissement de la route. Cependant vrai ou faux, on dit ici et là à Aomar que le produit ne serait pas de meilleure qualité raison pour laquelle, les constructeurs ne se bousculeraient pas au portillon de l’unité mais cela ne nécessite pas d’être un fin observateur (déduire de l’utilité de l’affaire pour Tizi Larbaâ), pour voir le nombre de postes de travail créés, et les nombreux transporteurs tirant profit de l’activité juste plus bas de ce lieu d’implantation. Toutefois, un espace sert d’arrêt pour les fourgons-taxis ; ces derniers selon des dires, stationnaient là pour déplacer les équipes d’ouvriers employées par les Canadiens dans les chantiers ouverts sur le même tracé. Tant mieux pour cette main d’œuvre ! Espérons qu’on fera pareille pour le large public de Tizi Larbaâ.
A. Cherif
