C’est sous l’égide du ministère de l’Agriculture que l’institut national de la recherche gronomique d’Algérie (INRA) a procédé dans la région de M’chedallah, à des contacts avec les oléiculteurs à travers son chercheur M. Chouaki Salah, en compagnie d’un superviseur du ministère de l’Agriculture en vue d’arriver à une labellisation de la légendaire huile d’olive de M’chedallah.
Ce premier contact avec des agriculteurs opérant dans ce créneau auquel nous avions été conviés a permis à cette commission de faire un large tour d’horizon autour de ce créneau, qui rappelons-le, constitue la première richesse de la vallée de M’chedallah.
M. Chouaki a dressé pour les besoins de son étude, un long questionnaire de base qui lui a permis de passer en revue et dans ses moindres détails, l’activité de l’oléiculture à partir de la plantation ou le greffage de l’olivier en le suivant étape par étape jusqu’à sa maturité et l’obtention de l’huile d’olive. Ce qui a permis de dresser un schéma global de cette activité avant de passer à la seconde phase de son étude qui consiste à cerner les surfaces cultivables, les capacités de production et enfin les moyens à mettre en œuvre pour une relance du créneau, l’amélioration de la qualité sa labellisation et bien entendu sa commercialisation. Et cela, en s’aidant des informations fournies par les agriculteurs qui ont, en plus, énuméré les contraintes qui entravent ce secteur et l’empêchent de prendre son essor et se développer, et dont la contrainte majeure sur laquelle les agriculteurs reviennent sans cesse, c’est la détérioration de tous les systèmes d’irrigation alors que cette région de M’chedallah est sans conteste la plus riche à l’échelle régionale en ressources hydriques mal exploités, malheureusement. En passant à la dernière étape de son enquête, un sujet qui a absorbé une bonne partie de cette rencontre, le savant essaya de trouver une dénomination avec le concours des agriculteurs, une marque distinctive pour en certifier l’origine de l’huile d’olive de M’chedallah pour sa lebellisation. Après un long débat, il a été convenu d’un commun accord de la baptisée “Oumlil” en référence au nom d’origine de l’actuelle M’chedallah baptisée par le colonialisme “Maillot», en l’honneur du docteur Maillot. En remontant un peu plus loin dans l’histoire, on apprend que l’emplacement de la ville de M’chedallah s’appelait “Vou-Oumlil», dérivé du mot “Amellal” en Kabyle (blanc), de plus, la variété de l’olive de M’chedallah est “Achamlal” (Blanc-clair) classée meilleure qualité de l’huile à l’inverse de Azerradj qui est une olive de table cultivée aussi dans la région mais en faible et insignifiante quantité. C’est sur cette page d’un pan de l’histoire de la région de l’ex-Maillot, qu’a pris fin cette instructive réunion, qui a redonné de l’espoir aux agriculteurs, d’autant plus, que le chercheur avait pour mission de dresser une synthèse qu’il présentera au ministre de l’Agriculture.
Oulaid Soualah