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Ni hygiène, ni rentabilité

Ce marché hebdomadaire (dimanche / lundi) qui fait le bonheur des riverains par sa proximité par rapport aux nombreux villages de montagnes que compte la commune de Saharidj, ainsi que les prix affichés tout à fait abordables des fruits et légumes, articles de ménages et drogueries, on y trouve aussi des volailles, poissons et enfin du cheptel à l’approche des fêtes religieuses, destiné à l’immolation. Cependant, non pris en charge par l’APC, ce marché évolue dans une indescriptible anarchie, un bric-à-brac géant qui longe des deux côtés l’allée principale de la ville qui est la RN 30 à forte circulation automobile, d’autre part ce marché fréquenté par pas moins de cent commerçants tous volets confondus, les autorité locales n’ont jamais pensé à les rentabiliser en procédant à la perception des droits de stationnement et aux taxes d’activités. Un créneau non négligeable qui pourrait faire vivre deux à trois familles auxquelles on pourrait confier la gestion de ce marché et qui se chargeraient en même temps de l’organiser et faire respecter les règles d’hygiène carrément absentes. Aussi aberrant que cela puisse paraître, ce sont les animaux errants qui se chargent (à la perfection) du nettoyage de ces lieux qui font office de placette du centre-ville. Les chats et chiens s’occupent des poissons et volailles mortes, les chèvres et brebis prennent en charge les déchets des fruits et légumes abandonnés sans états d’âme sur place par les marchands et c’est sur ces déchets décomposés créant d’énormes foyers d’épidémies au centre-ville qu’ils reviennent entreposer leurs marchandises au milieu des nuées de mouches et autres insectes de toutes sortes. De plus, nous y trouvons quatre cafés en ces lieux-même et plus d’une dizaine d’épiceries et magasins d’alimentation générale qui vendent aussi des glaces et du pain. C’est un miracle qu’aucune épidémie n’est encore apparue. La responsabilité de tous est entière y compris ceux qui se disputent le monopole de la mosquée bombardée à longueur de journée par des odeurs nauséabondes que dégagent ces marchandises pourries abandonnées devant l’entrée de ce lieu du culte, mais là, on a l’esprit ailleurs. La préoccupation est autre que l’hygiène.

Omar Soualah

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