Boxe Khellifi Youcef Président de la ligue de la wilaya de Béjaïa : «Hommage à toutes les anciennes figures du noble art Béjaoui»

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Nous avons accosté le président de la ligue de boxe de la wilaya de Béjaïa, Youcef Khellifi, pour évaluer la structure qu’il préside pour la saison en cours et nous faire part de ses objectifs.

La Dépêche de Kabylie : Quel bilan faites-vous de votre ligue ?

Khellifi Youcef : Le bilan est très positif, côte résultat technique, nous avons décroché 70 médailles avec des champions et championnes d’Algérie, ces résultats vont nous aider à nous classer meilleure ligue nationale après les 3 fois de suites ces dernières années. Concernant la formation, on a organisé des journées pédagogiques pour les entraîneurs et les arbitres avec l’installation de M. Guerrout Karim comme chargé de la formation technique au niveau de la ligue, on a aussi certains de nos coachs qui ont participé au stage de niveau 1 à Boumerdès.

Quels sont les clubs qui ont pu faire de bons résultats cette année ?

Nous avons la JS Timezrit en garçons qui s’est classée la saison écoulée meilleure section à l’échelle nationale, la JS Soummam en filles avec de très bons résultats. Nous avons aussi des internationaux qui ont participé au Championnat d’Afrique juniors, on peut citer Benbaaziz Redha (CAB), Kenzi Kociela( JST), sacré Champion d’Afrique et Hammachi Fahem. Ce trio de Béjaïa a participé aussi au Championnat du Monde juniors. Nous avons aussi 4 filles sélectionnées en équipe nationale, Benchaalal Sabah (BC Béjaïa) et Boudchicha Nfissa (MB Béjaïa) étaient déjà en EN et ont pris part aux différents stages et tournois alors que Hani Nawal de la JS Soummam et Yakouben Lamia de Sidi Ayad ont été sélectionnées dernièrement et sont en stage actuellement pour sélectionner les boxeuses qui vont participer au Championnat du Monde qui aura lieu au mois de septembre prochain.

Etes-vous satisfait de ces résultats ?

Dans l’ensemble, je suis très satisfait du fait que je préside une ligue qui s’est classée tris années de suite, meilleure ligue nationale et qui peut l’être pour la 4e année consécutive, je pense que ce n’est pas donné. Je sens qu’on peut faire mieux si ce n’est le manque de moyens, nous avons tout ce qu’il faut pour réussir, la pâte existe, nous avons les entraîneurs, et j’insiste encore une fois sur une chose, qui va pas plaire à certaines personnes, si on a réalisé ces résultats, c’est avant tout grâce à nos valeureux entraîneurs, si on est meilleurs, cela veut dire qu’on dispose de meilleurs entraîneurs. On est entrain de travailler pour essayer d’avoir les moyens, afin de réaliser des résultats meilleurs surtout en seniors.

Ces résultats ont-ils eu l’écho escompté chez les autorités locales ?

Franchement, il n’est pas à la hauteur des résultats, surtout que cette année, les autorités ont supprimé les récompenses comparativement à la saison écoulée où l’APW et le wali, par le bais de la DJS, avaient mis le paquet, nos champions de cette année n’auront que quelques gestes, en fonction des moyens des clubs. Je pense qu’avec la politique que l’état est entrain de mener, en mettant beaucoup de moyens pour le football, on espére que ces résultats vont suivre dans d’autres disciplines, car le contraire nous mènera vers la disparition pure et simple car nos jeunes suivront logiquement l’argent.

Avez –vous une politique au niveau de la ligue pour vulgariser la discipline au niveau de la wilaya ?

Nous essayons d’ouvrir chaque année de nouvelles sections au niveau des 4 coins de notre wilaya et on est entrain d’aider les clubs qui ont des problèmes, on a certaines sections qui ont des soucis de prise en charge, d’autres comme celle d’Ighram qui a bien démarré et qui a callé cette année, ou celle de Tazmalt, qui était l’une des meilleures sections à l’échelle nationale et qui a un problème de salle, le club d’Aït Djemhour de la région de Smaoun qui n’arrive pas à démarrer. En général, on a des sections qui essayent de faire leur petit bout de chemin et Inchallah, d’ici 2 à 3 ans tout rentrera dans l’ordre. On essaie toujours de les aider quand on est sollicité que ça soit au niveau de la DJS ou des autorités locales, même au niveau de la fédération et du ministère qui nous a promis du matériel pour nos clubs.

On vous laisse le soin de conclure….

Je voudrais parler de certaines personnes qui sont entrain de faire du mal à la discipline, c’est malheureux pour eux, quand on a les moyens de faire du bien, pourquoi faire du mal. Il y a beaucoup de gens qui se sont sacrifiés pour cette discipline mais malheureusement, on ne leur a pas rendu l’hommage qu’ils méritaient, je vais citer en premier lieu Da Mahmoud Khouchene, je vais dire encore, pour la énième fois, tant que Da Mahmoud Khouchene n’a pas eu le logement qu’on lui a promis, moi je dirais qu’on a pas d’hommes à Béjaïa, avec tout ce qu’il a fait pour la discipline, je pense qu’il ne mérite pas ce sort, sa famille est toujours dans un F2 et moi je souffre à chaque fois que je parle de ça. Je m’adresse surtout à cette catégorie de personnes qui nous font du mal, au moins qu’ils s’occupent de ce cas, s’ils veulent vraiment sortir par la grande porte. Il y a aussi le problème de la salle de boxe de Sidi Soufi, il y a Ferhat Yacouben auquel les autorités de la commune n’ont pas encore rendu l’hommage qu’il mérite, avec tout ce qu’il a fait à Timezrit et la renommée de cette petite ville, il y a Boualem Zerkak et Hachemi Bouzeraa, Kamel Benkhodja, Smaïl Ferdjellah qui nous a quitté dernièrement, Bouguena Omar de Tazmalt, et la liste est très longue. au niveau de la ligue, on projette d’organiser un gala de boxe international en hommage à toutes ces personnes, en espérant que les autorités suivent et que nos frères de discipline ne nous tirent pas dessus, ça sera, si tout va bien, pour le mois d’octobre et il sera annuel. Je tiens aussi à rendre hommage aux anciens tels Da Lahlou de Timezrit, qui est ces jours-ci un peu malade, Saïd Aibeche, qui était le premier entraîneur de boxe au niveau de la commune de Béjaïa. Je remercie aussi toutes les personnes qui travaillent dans l’ombre pour que la boxe résiste, on est entrain de mener une véritable lutte, car la boxe est le parent pauvre du sport en Algérie et à Béjaïa, les arbitres, les entraîneurs et tous les dirigeants, les gens au niveau des APC, APW et DJS qui aident le sport et les sportifs, espérons faire mieux à l’avenir, en formant de bons seniors capables de représenter l’Algérie dignement dans différentes compétitions internationales. Je tiens aussi à féliciter tous nos boxeurs qui ont réussi aux examens scolaires, le BEM et le BAC, en particulier Kenzi Kociela, qui a participé aux Championnat d’Afrique et Championnat du Monde et a réussi au BAC.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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