La daïra de M’chedallah en ébullition

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L’été dévoile au grand jour toutes ces carences qui émaillent la gestion de la chose publique au niveau de cette daïra. De guerre lasse, et leurs revendications “pacifiques” n’ayant pas abouti, les citoyens passent à une phase plus “musclée” pour se faire entendre.

Comme pour répondre à un mot d’ordre, toutes les grandes agglomérations se sont lancées depuis le début de la semaine simultanément dans des mouvements de protestations “houleux” allant jusqu’à la fermeture des administrations locales telles l’APC de M’chedallah et la daïra, le blocage de routes nationales, à l’image de la RN26 occupée durant toute une demi-journée par les citoyens de Chorfa.

Une action qui ne tarderait pas selon quelques échos qui nous sont parvenus à être rééditée par les citoyens de Raffour dans le cas où leurs doléances ne seront pas prises en charge, dans les meilleurs délais à savoir prise en charge de la dangereuse avarie sur le réseau d’AEP qui comporte des risques de MTH, et la chute de tension d’électricité. A Saharidj ce sont des pétitions qui circulent pour dénoncer l’inertie des responsables à l’origine d’un énorme retard mis pour le lancement de projets de développement dans la commune d’Ahnif, ce sont les élus qui se neutralisent entre eux.

Ce vent de protestation qui souffle sur la région et généré par un ras-le-bol généralisés n’a épargné aucune commune et risque de se radicaliser et devenir incontrôlable, d’autant plus que les “spécialistes de la récupération” de ce genre de mouvements sont à l’affût et attendent que le “Bendir soit suffisamment chauffé” pour entrer en scène, une aubaine qu’ils ne laisseront pas leur échapper sachant qu’ils ont chômé depuis l’arrivée de l’actuel wali qui a su redonner un nouveau souffle à cette wilaya longtemps plongée dans l’hibernation. Ce haut commis de l’Etat EST malheureusement “secondé” par des “technocrates” n’arrivant toujours pas à se débarrasser des anciens réflexes. Choses qui se répercutent négativement sur la gestion de la chose publique, ce qui explique ces défaillances pour ne pas dire une paralysée partielle des moyens d’accompagnement névralgiques tels l’AEP, l’assainissement, l’électricité et les routes pour ne citer que les plus apparents.

La majorité de ces infrastructures sont d’abord anciennes et vétustes. S’ajoute à cet état de fait l’absence de suivi et d’entretien qui finissent par les rendre inefficaces. Le citoyen usager, a, faut-il aussi le souligner, sa part de responsabilité en se complaisant dans l’incivisme. Il n’est pas exclu, faut-il aussi le souligner, que ces mouvements de protestations s’inscrivent dans la durée avec des risques de dérapages sachant que les revendications sont des plus légitimes touchant à l’ensemble de la population qui y adhère. De plus, les promesses non tenues des autorités locales ont abouti à une rupture de confiance entre administrateurs et administrés, un état de fait qui débouche sur l’actuel “dialogue de sourd” qui ne présage rien de bon et qu’il y a lieu de prendre rapidement en charge pour espérer maintenir une stabilité déjà précaire dans cette région réputée frondeuse quitte à installer une cellule de crise composée de nouvelles têtes aux fins de renouer le dialogue avec une société civile surchauffée, manière de couper l’herbe sous les pieds des éternels pyromanes.

Oulaid Soualah

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