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Dangereux redéploiement des hordes islamistes en Kabylie / 5 morts et 5 blessés en moins d’un mois

Après leur résurgence au printemps dernier dans la wilaya de Boumerdès avec un bilan de 15 morts et une centaine de blessés au total, les sicaires de l’ex-GSPC ont planifié des attaques spectaculaires, plus loin vers l’Est de Kabylie, durant ce mois de juillet.

Avant-hier, trois soldats de l’ANP ont été gravement blessés suite à l’explosion d’une bombe artisanale dans l’un des maquis de Mizrana, 40 km au nord de Tizi-Ouzou.

Faisant partie d’une patrouille qui s’apprêtait à prendre son tour de garde au lieu-dit Iguerguires, les trois militaires ont été surpris par le souffle de l’engin infernal, au détour d’un chemin de montagne.

Incapables d’engager un combat frontal, les assaillants ont leur tanière, dans ce vaste massif forestier, après qu’il eurent actionné ladite bonbonne meurtrière, dissimulée aux abords d’un sentier.

Peu coûteuse, cette tactique des bombes artisanales est toujours utilisée par les commandos de cette mouvance sanguinaire d’obédience salafiste. Il y a un mois, toujours à Mizrana, précisément à Tala Mimoune, un jeune villageois a été mortellement atteint par les élcats d’un engin meurtrier.

Dans des circonstances presque identiques et quare militaires ont trouvé la mort, sur les hauteurs de Tadmaït, non loin du douar d’Ath Ouargeddine. Simultanément, deux autres militaires, un officier de l’ANP et un adjudant, ont été mortellement blessés, sur le versant ouest de Sidi Ali Bounab, relevant de Naciria.

Ces tueries par traîtrise –qui prolongent encore celles enregistrées de la même manière au second trimestre 2010 à Baghlia, Si-Mustapha et Ammal– sont vite machialéviquement reconverties en victoires sur l’Etat et la société par cette nébuleuse islamiste disposant toujours de relais.

Au bas mot, en Kabylie, pour un militaire tué trois terroristes neutralisés, voire abattus ou capturés, depuis janvier 2010.

Mais pour certains observateurs, cette guerre risque encore de perdurer, hélas, tant que ces serriate sanguinaires ont le loisir de planifier leurs actions de terreur, dans certaines zones. Et plus inquiétant, ces actions de terreur touchant ces montagnes de Kabylie sont suivies fréquemment, de tentatives de racket des villageois, peut-on parler de paix, de sérénité quand il y a encore ces faux barrages comme occasion de rapt d’entrepreneurs ou de délestage des passagers de leurs biens ?

La scène politique doit bouger encore pour se prémunir contre les méfaits de l’islamisme qui menace les fondements de la société.

Salim Haddou

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