M’chedallah : Désherbage par… le feu

Partager

Comme si l’on a jugé qu’il n’y a pas assez d’incendies, de chaleurs et de fumée avec ces incalculables départs d’incendies depuis le début de la saison estivale, des feux qui ont redoublé d’intensité durant le mois de juillet, voilà qu’on s’attelle au nettoyage et au désherbage des bordures de la RN5, en y mettant sans hésitation aucune… le feu.

Un état de fait remarquable aux traces récentes du feu sur le tronçon M’chedallah-Bouira, et repris après Beni-Amrane jusqu’au sommet du col de Tijellabine, toujours en bordure de la RN5.

Des usagers auraient remarqué ces derniers temps, des équipes d’ouvriers qui mènent des opérations de désherbage en utilisant le moyen le plus facile, le plus rapide mais aussi le plus dangereux

Pour rester dans le territoire de la wilaya de Bouira, notons que des « débordements » ont eu lieu ; débordements qui ont eu pour résultat, la destruction de plusieurs oliviers partiellement grillés par les flammes

Quand on joue avec le feu par ce temps caniculaire en ces lieux bien fournis en herbe sèche et sur des surfaces qui s’étendent à perte de vue sur des terrains plat soumis à des vents dominants qui soufflent par saccades ; ces derniers surprennent le plus vigilant des ouvriers, d’où les débordements de feu qui se propagent à une vitesse effrayante dans tous les sens ; des cas vérifiables à la sortie de Bechloul, El Adjiba, Ighrem et même à Ouled Bouicha à la sortie de Bouira.

Les traces récentes du feu sont à moins de 5 m de l’une des plus importantes route nationale du pays.

Il arrive que quand le vent souffle assez fort et que le feu prend dans un buisson ou une touffe compact d’herbe sèche, de voir des… gerbes de flammes emportées sur plusieurs dizaines de mètres et cela, provoque un départ de feu là où elles retombent. Imaginons que l’un de ces projectiles enflammés atterrisse sur le capot d’un véhicule qui roule à vive allure ou sous le châssis d’un autre véhicule mobilisé par l’encombrement ?

Il est désormais loin le temps, où est passible d’une forte amende, quiconque surpris par les gardes champêtres en pleine forêt en possession, d’allumettes ou d’un briquet en été ; de là à allumer délibérément le feu (en tout lieu) la célèbre peine de « Aâm oua N’hhar », une année et demi de prison ferme, arrive à dissuader tout pyromane tenté de s’offrir le spectacle fascinant d’un grand brasier.

Oulaid Soualah

Partager