La colère des habitants du village de Bouhoukal ne s’est pas arrêtée après la journée de protestation qu’ils ont organisé avant-hier, suivie de la fermeture du siège de l’APC de Aïn Zaouia, durant toute la journée. En effet, pour mieux s’opposer à la création d’un cimetière par les habitants de Bouakache, un village appartenant à la localité de Boumahni (voir notre édition d’hier), les protestataires sont revenus à la charge pour enclencher une autre action plus importante en terme d’impact, puisque les villageois ont procédé à la fermeture de la RN 30, plus précisément le trançon reliant la commune de Boghni à celui de Draâ El Mizan.
Le blocage de la route à l’aide de barricades a été entamé au niveau de la principale artère de la ville de Aïn Zaouia, pour l’élargir ensuite à hauteur d’un virage, celui constituant la limite du périmètre urbain.
Des pneus ont été brûlés par les manifestants, apparemment déterminés à rester toute la journée sur les lieux. En tous les cas, un climat de tension régnait hier, au chef-lieu de la commune de Aïn Zaouia, d’autant plus que de nombreux usagers de la RN 30, notamment ceux en partance vers les villes de Boghni et de Draâ El Mizan, ont été tout bonnement empêchés de circuler et sommés à rebrousser chemin. Pour rappel, le conflit entre les villages de Bouakache et de Bouhoukal est resté au stade d’échange de déclarations, avant que ce problème ne prenne une autre ampleur suite à la décision prise par le comité de village de Bouakache d’enterrer une personne décédée dans le cimetière, devenue source de discorde entre villageois.
M. Haddadi