Le Ramadhan s’approche à grandes enjambées. Il sera pour la semaine prochaine. Certains s’affolent déjà : » comment peut-on jeûner en pareille chaleur ? « Se demande t-on. Par ailleurs, les pères de famille tremblent, de peur que le marché ne flambe, comme cela a été toujours le cas en pareille occasion.
Le mois sacré pointe donc le nez. Dès la semaine prochaine, le rythme de vie prendra une autre allure. Si l’on est soumis à une animation continuée ces quelques derniers jours, à tel point que la Kabylie notamment, ne dort pratiquement pas sous l’effet des fêtes et autres, la tendance va certainement changer. La région, comme elle en a l’habitude, renouera avec la nonchalance et la paresse.
C’est connu. Cela constitue la particularité du mois de carême. Un mois qui risque très dur, cette année, du fait qu’il coïncide avec la période des grandes chaleurs. Hier, à titre d’exemple, il a fait plus de 40° à l’ombre. Selon les prévisions des services météorologiques, la Kabylie suffoquera encore davantage durant les quelques prochains jours. Cette situation ne fera certainement l’affaire des locataires des différentes plages de la wilaya et les commerçants des villes balnéaires telles Tigzirt et Azzefoun. C’est dire
que le Ramadhan n’arrive pas à pic. La saison estivale qui s’est emballée de fort belle manière avec cette chaleur torride qui sévit dans la région devra marquer un temps d’arrêt. Mais ça sera déjà trop tard, à la fin du mois sacré on sera en pleine rentrée sociale. Autant dire, en somme, que la saison estivale sera écourtée cette année. D’ailleurs, à Tizi Ouzou, on a tendance à profiter de la grande bleue depuis quelques temps. Dans un autre registre, les ménages et les pères de familles se préoccupent quant à eux, à s’approvisionner en produits alimentaires. Il faut dire, en effet, que le marché a tendance à se stabiliser ces derniers temps. Les légumes surtout sont à la portée de tout un chacun. La tomate et cédée à moins de 20 dinars, le prix de la pomme de terre également demeure accessible. Idem pour les autres produits. Profitant de cette aubaine, des familles entières se ruent sur le marché pour faire le plein avant le jour J. c’est qu’en Kabylie, comme c’est le cas partout ailleurs, on s’est habitués à ce que les prix grimpent avec le Ramadhan. Qu’en sera-t-il cette année ? La question reste posée, cela même, si les pouvoirs publics se montrent rassurants en affirmant que toutes les dispositions nécessaires ont été prises afin de maintenir les prix dans l’état actuel. Une des mesures annoncées, c’est l’importation de la viande indienne, dont le premier lot comportant 10 000 tonnes, devrait être réceptionné hier. Malgré ces précautions, il est certain que le porte-feuille sera mis à rude épreuve. Le mois sacré est connu pour être celui de grosses dépenses. Comme ils le sont, l’Aïd et la rentrée scolaire lesquelles pointent déjà à l’horizon. C’est dire que les prochaines semaines s’annoncent difficiles pour les pères de familles, d’autant que le pouvoir d’achat ne se porte toujours pas à merveille dans la région.
La population est appelée à serrer davantage la ceinture, elle qui sort péniblement des dépenses des fêtes… Cela sera vraiment dur.
M. O. B.
