« On ne se fait prendre qu’une seule fois, maintenant, j’ai appris la leçon. Je vais faire un stock pour au moins une semaine, comme ça, si la hausse des prix refait surface, je serais à l’abri « .
A quelques jours seulement du mois sacré connu chez nous par la hausse subite des prix de certains produits spécialement prisés durant le Ramadhan, du fait de l’insuffisance de l’offre, les citoyens préfèrent faire des stocks à l’avance, pour se prémunir de la cherte des premiers jours. Les chefs de famille et les ménagères prennent d’assaut les commerces pour acheter surtout le frik, les pois chiches et les dattes. Ce quinquagénaire que nous avons rencontré à Souk el Tenine trouvera : « On ne se fait prendre qu’une seule fois, maintenant, j’ai appris la leçon. Je vais faire un stock pour au moins une semaine, comme ça, si la hausse des prix refait surface, je serais à l’abri « . Un comportement qui risque de précipiter la flambée. Dans tous les cas de figure, le marché des légumes est à peu prés stable ces dernières semaines, l’effet de la canicule y est pour beaucoup. La pomme de terre est fixée à 30 DA, les haricots verts à 70 DA, les carottes se vendent entre 25 et 35 DA. L’oignon est proposé à 20 DA le Kilo, quant à l’ail, c’est à peine croyable, puisqu’il a atteint la barre de 500 DA le kilo. Pour les fruits, c’est tellement cher que les ménages se rabattent sur la pastèque de moindre qualité et de petit calibre qui est cédée à 50 DA l’unité. La pastèque de bonne qualité et le melon sont proposés respectivement à 35 DA et 60 DA le Kilo.
Le raisin ne veut pas descendre de ses 100 DA le Kilo. Les pommes et les pêches locales ne sont accessibles qu’à hauteur de 75 DA. Pour les légumes secs c’est toujours et à jamais trop cher, le frik est à 200 DA, les pois chiches à 140 DA les lentilles et les haricots blancs sont vendus à partir de 130 DA le Kilo.
Les viandes sont proposées à des prix astronomiques. Le poulet a atteint en l’espace de quelques jours le prix exorbitant de 350 DA le Kilo. La viande rouge s’est définitivement maintenue entre 700 et 1200 DA. La viande congelée est aussi chère puisque l’acquérir vous coûtera 550 DA. La viande fraîche d’importation frôle les 900 DA le kilogramme.
Les citoyens ont un double espoir, le maintien des prix des légumes frais et l’intervention de l’Etat pour faire baisser les prix des viandes. Dans tous les cas, le Ramadhan de cette année s’annonce doublement chaud.
C. Hocine