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M’chedallah : Baisse sensible des prix des fruits et légumes …

Exception faite de l’aïl (un légume peu utilisé en cuisine) qui nargue le consommateur du haut de ses 400/500 DA le kg, par contre, les fruits et légumes ont enregistré un net recul durant la 2ème quinzaine du mois de juillet.

C’est ainsi que sur les étals, la pomme de terre s’affiche entre 20 et 25 DA, la tomate 30 DA, la pastèque et le melon entre 25 et 30 DA, la pomme 2ème choix à 30 DA. Des prix qui créent de nouveau une effervescence autour des étals après qu’ils aient désertés durant de longs mois le marché en raison de leurs flambées.

Bien entendu, pour de nombreuses variétés de fruits et légumes, il s’agit tout simplement d’une solde (non déclarée) et cela, après avoir longtemps séjourné dans les chambres froides ; des variétés reconnaissables à leur peau flétrie, les plus sensibles comportant des taches, signes d’un début de pourrissement.

Ce sont des fruits et légumes “qu’on liquide” avant que les stocks ne soient complètement perdus, de plus, on crée de la place pour réceptionner d’autres fruits et légumes de la saison arrivés à maturité qui connaîtront à leur tour, une… “Détention préventive” en prévision du mois sacré du Ramadhan, qui ramène dans son sillage une boulimie à laquelle personne ne résiste.

Que l’on se détrompe. Cette subite baisse des prix des fruits et légumes, n’est pas une clémence quelconque de la part de ceux qui exerçent dans ce créneau ; elle répond plutôt à une stratégie commerciale des plus payantes, comme expliqué ci-haut, ce n’est ni plus ni moins, qu’une période de renouvellement des stocks, pour être fin prêts dès le début du Ramadhan.

Ces commerçants se rattraperont avec la vertigineuse flambée des prix coutumière durant cette période du mois sacré en proposant des produits frais dont toute la gamme serait classée premier choix, pour justifier la reprise de la flambée ; un scénario réédité depuis plus de 10 ans, sans que l’on pense à trouver une parade par un contrôle vigoureux de ces dépôts de stockage ni par l’instauration d’une stricte régulation.

La meilleure solution à notre avis serait de réduire la durée de stockage des matières dites de large consommation, en limitant au maximum leur séjour dans les chambres froides, ce qui créerait, sans l’ombre d’un doute, un équilibre entre l’offre et la demande, et éviterait en même temps, les risques de pénuries, facteurs déclenchant l’envolée des prix.

Une envolée qui se manifesterait à partir de la 2ème semaine du Ramadhan, après que soient épuisées toutes les réserves faites par les citoyens qui profitent des rabais actuels pour faire le plein des frigos ; des réserves qui tiendront une semaine maximum.

Le fin mot de l’histoire, est que l’actuelle accalmie au niveau des marchés, n’est qu’un calme qui précède la tempête, un scénario vieux comme… le régime libéral.

Oulaïd Soualah

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