En plus de sa fonction destinée à alimenter en eau l’usine hydro-électrique de Darguina par voie d’une galerie de 8 km environ dont une partie traverse les gorges de Chaâbet El-Akra, ce barrage situé à l’aval de la ville de Kherrata construit en 1945, constitue un lac naturel de part ses caractéristiques et son lieu d’implantation, un site inégalable qu’il faut protéger contre les agressions pouvant provenir de l’homme en particulier, afin de préserver l’écosystème que compose ce lac entouré de végétations et de faons qui y habitent et autres oiseaux migrateurs.
Or des phénomènes polluants font leur apparition de temps à autre depuis quelques années, à la surface de l’eau, menaçant l’existence de l’écosystème qu’abrite ce lac, dont les éléments polluants proviennent notamment, des eaux usées qui se déversent à partir du bassin de décantation situé en amont du site, et autres rejets qui dénaturent parfois la couleur verdoyante de la surface de l’eau.
Cet espace naturel qui fait partie intégrale du beau paysage de cette zone à vocation touristique que constitue la région de Kherrata, a besoin de mesures tendant à la protection de la nature, la préservation des espèces animales et végétales et de leurs habitats, le maintien des équilibres biologiques et des écosystèmes, ainsi que la conservation de la ressource naturelle contre toutes les causes de dégradations qui menacent l’environnement et favorisent par voie de conséquence l’extinction de certaines espèces animales qui élisent domicile de façon permanente ou temporaire. Un barrage, en plus de sa place écologique non négligeable dans cette zone aux potentialités touristiques énormes. Des potentiialités qui ne demandent qu’à être exploitée dans cette région, qui aura dans quelques années une autre dimension économique du fait de la réalisation d’un viaduc d’une longueur de 600 m, en cours de construction le long de la rive du lac dans le cadre du projet de l’évitement de la ville de Kherrata et qui prendra comme point de départ, l’embouchure du tunnel n°3 des gorges de Chaâbet El-Akra. Ce qui sucité davantage d’intérêt que requiert la protection et la préservation de cet espace naturel contre toutes agressions quelque soit leurs formes et leurs natures, un concept qui s’inscrit dans le cadre de la politique du développement durable.
Slimane Zidane