Spectacle du 2e festival du monologue de Kefrida / Succès et grands projets d’avenir

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Le 2e festival du monologue de Kefrida, ayant eu lieu au centre culturel de Bordj-Mira (25-30 juillet) a été clôturé comme prévu, vendredi dernier, consacrant le comédien Lotfi Benali, un artiste du 4e art expérimenté venu de la wilaya de Oued-Souf, présenter un monologue de son cru intitulé El-Houaoui.

Il s’agit là d’un prix de distinction que décerne l’association organisatrice, Tiguelzi N’rif (Le Flambeau du village) à un seul lauréat sur une quinzaine de participants. Lotfi succèdera donc à Mezaâche, de la wilaya de Sétif, le lauréat de la première édition du Festival dont le monologue intitulé One Two Three Viva l’Algérie a été primé et programmé en ouverture de la 2ème édition devant un nombreux parterre ayant beaucoup apprécié les facéties du comédien. La qualité du jury dénote du sérieux de l’association. Tous les membres sont des diplômés de théâtre, des beaux-arts et des critiques d’art du cru. L’évaluation est très rigoureuse et touche à certains sujets importants tels que, le texte, la mise en scène et bien sûr le jeu du comédien. Pari réussi donc, pour l’association qui a pu, malgré l’absence de moyens financiers conséquents, de mettre sous les feux de la rampe, ce petit patelin de Bordj-Mira pendant toute une semaine. Outre la recherche de la promotion du 4ème art et de la découverte des nouvelles productions théâtrales, l’association s’est assignée d’autres objectifs aussi : donner à cette région dépourvue de ressources, un meilleur attrait en s’attirant des estivants sur les belles plages de Melbou, station balnéaire située à quelques encablures de Bordj-Mira. Les retombées commerciales ne sont pas négligeables si l’on en juge par le nombre de personnes assistant à chaque représentation (300 personnes en moyenne). Chapeau bas donc pour les organisateurs, surtout quand on sait que cette 2ème édition s’est tenue juste pour relever un défi, car les subventions que l’association a sollicitées du ministère de la Culture et de l’APW de Béjaïa, n’étaient pas acquises. Alors, il fallait recourir aux maigres moyens de l’association, aux citoyens de Bordj-Mira pour prêter leurs maisons afin d’héberger les artistes…Le soutien de l’APC de Bordj-Mira, du Théâtre régional de Béjaïa et de la maison de la culture de Béjaïa, n’a pas été apprécié par contre. Sur le plan technique, l’association a beaucoup compté sur l’assistance de l’ancien directeur du centre culturel de Bordj-Mira, en l’occurrence M. Araoun Lakhdar. On apprend par ailleurs, que l’association voudrait conjuguer la promotion du théâtre et de la culture, de manière générale, avec les atouts touristiques de la région, car elle pense dès à présent, à tenir le Festival du monologue à l’esplanade jouxtant les fabuleuses Cascades de Kefrida. Mais, pour cela, il faudra que les pouvoirs publics y mettent du leur, en apportant les aménagements nécessaires, afin de faire de ce haut lieu touristique, un rendez-vous culturel qui prend de plus en plus d’ampleur. L’association rêve d’un festival qui a l’étoffe de celui de Djoua.

K. D.

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