M'Kira : Des dizaines d'hectares ravagés par les flammes

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En trois jours, quatre feux de forêts ont été signalés du côté de la commune de M’Kira. En effet, les maquis les plus touchés sont ceux de Bouhadj, de Tizi-L’Khemis, d’Ihabarène et de Taka.

Dans ce dernier village, des oliveraies entières ont été la proie des flammes. Si ce n’était l’intervention des pompiers de Draâ El-Mizan, des habitations seraient touchées. Il faut dire que cela est devenu presque une habitude. Dès que le mercure s’élève, les probabilités de voir des incendies se déclencher augmentent. Personne n’arrive à expliquer ce phénomène qui embrase la Kabylie. Pourtant, avant le début des grandes chaleurs, des journées de sensibilisation sont organisées par les collectivités locales, la protection civile et les services de forêts. « On n’arrive pas à comprendre la facilité avec laquelle ces destructeurs de la nature accomplissent leur forfait », nous a signalé une source locale à M’Kira. Selon, nos informations, des dizaines d’hectares de sous-bois, de chênes-lièges et d’oliviers sont partis en fumée ces derniers jours à M’Kira. « Nous craignons que d’autres incendies se déclarent dans notre région, car l’été n’est pas encore fini. L’année dernière, c’est au mois de Ramadhan que nous avons le plus souffert de telles situations. La vigilance est de mise. Nous appelons nos concitoyens à ne pas allumer des feux, même lorsqu’ils défrichent leurs champs. La plupart des dégâts sont causés par le manque de vigilance et le laisser aller. Même lorsqu’on incinère les ordures ménagères, on pourra déclencher des feux », a ajouté un membre de la société civile à M’Kira. Les oléiculteurs pensent déjà à la récolte qui sera amputée en raison de ces ravages. « Cette année, nous nous attendons à une récolte importante d’huile, mais ces derniers feux de forêts vont la diminuer. Combien d’années faudra-t-il encore attendre pour régénérer tout ce qui a été détruit? » s’est interrogé un oléiculteur de Taka.

Amar Ouramdane

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