Réunion des membres de la FNAI à Amizour : “Le nouveau dispositif réglementaire de la profession est scélérat’’

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La nouvelle loi portant organisation de la profession d’agent immobilier est jugée ‘’injuste et scélérate ’’ par des membres nationaux de la FNAI, lors d’une réunion tenue à Amizour le mercredi passé à l’issue d’une journée de vulgarisation et de renouvellement du bureau FNAI de la wilaya de Béjaïa.

Les gérants des agences immobilières, 6000 sur le territoire national selon Mme Z.MAMERI présidente de cette fédération, incriminent ce nouveau dispositif, car, “entaché de griefs visant à hypothéquer notre avenir et notre gagne-pain” ; alors qu’auparavant, ils croyaient qu’un nouveau statut viendra à protéger le métier de ces régulateurs et pionniers du marché de l’immobilier, livrés à eux-mêmes, par lui mettre des garde-fous. C’est l’article 8 du décret exécutif 09/18 du 20/01/2009 fixant la réglementation relative à l’exercice de la profession d’agent immobilier qui a provoqué la colère de ces gérants, dont la situation professionnelle est désormais sous l’épée de damoclès d’une application stricte de cette nouvelle loi.

Cet article décrit les conditions exigées pour exercer le métier d’agent immobilier en stipulant que “la possession d’un diplôme supérieur dans le domaine juridique, économique, commercial, comptable, immobilier ou technique permet d’assurer l’activité d’agent immobilier ainsi que le cumul d’une expérience professionnelle d’au moins trois ans’’.

Des conditions et modalités d’exercice de la profession sans prendre compte du projet initial du décret initié par le ministère du Commerce avec la collaboration du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et de la FNAI, sonnera le glas d’un métier exercé par certains agents immobiliers depuis plus de 20 ans, diront les conclavistes d’Amizour qui s’interrogent à cet effet sur “la sourde oreille affichée par le ministre de l’Habitat quant à nos multiples correspondances’’.

Ainsi, sur les 6000 agents immobiliers exerçant sur le territoire national, la FNAI trouve que rares sont ceux pouvant répondre aux nouvelles conditions requises, sinon, la majorité est invitée à rendre le tablier pour rejoindre le camp des sans emplois.

Afin d’y remédier aux ‘’lacunes’’ de la nouvelle loi, pour sauver l’avenir de ces centaines de gérants, les représentants des agents immobiliers proposent aux pouvoirs publics une formule appliquée dans plusieurs pays de l’Europe, “la validation des acquisitions professionnelles” et prendre en considération l’expérience de plusieurs années acquise sur le terrain à la place d’un diplôme supérieur qui doit être exigé aux futurs agents. Par cela, tout le monde trouvera son compte, sans une quelconque exclusion.

Autrement, l’on se pose la question suivante, qui pourra assurer l’encadrement pratique des agents immobiliers diplômés pour acquérir les trois ans d’expérience exigés pour l’exercice de cette activité au cas où les agences activantes mettaient les clés sous le paillasson. ?

Nadir Touati

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