Publication d’un guide touristique de la ville de Béjaïa : Place au tourisme culturel

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Pour une nouvelle, c’en est en une. La ville de Bejaïa se dote d’un guide touristique, publié ces tous derniers jours, sous forme d’un petit livret rassemblant moult informations et illustrations sur l’antique Saldae. Ce guide, propulsé par la municipalité et piloté par le dynamique acteur culturel Abdelmalek Djellouli, vient à point nommé redorer le blason d’une ville aux multiples sites historiques et naturels et qui fut un important centre de rayonnement intellectuel et culturel. Le guide restitue plus ou moins les étapes marquantes de l’Histoire millénaire de la ville, quelques légendes, des savants prestigieux ayant foulé son sol, notamment à l’époque médiévale, tels que l’illustre Ibn Khaldoun, Ibn Arabi, Léonardo Fibonacci, Raymond Lulle, Ibn Hamdis, Ibn Battuta, El Idrissi, Ibn Toumert… Ses sites historiques, plantés majestueusement au cœur même de la ville, sont également des témoins d’une histoire très passionnante. Le fort Gouraya, la Casbah, Bordj-Moussa, la porte Sarasine, Bab El-Fouka sont parmi les sites les plus fabuleux que possède la ville et que le visiteur peut découvrir avec un immense plaisir. Mais, là il faudra certainement relever l’absence de guides formés pour cette mission, car un visiteur a toujours besoin d’être accompagné orienté et guidé par des connaisseurs authentiques de l’histoire de la ville. C’est peut-être là aussi que la municipalité et la direction du tourisme peuvent jouer un rôle qui leur revient en premier chef. Passons… Les sites naturels ne sont pas en reste, car ils donnent un charme fabuleux à la ville. Cap Carbon, la baie des Aïguades, Cap Bouak, pour ne citer que ceux-là sont des merveilles que nul visiteur ne peut ignorer. C’est d’ailleurs pour ces raisons-là que l’archiduc des Habsbourg, lors de son passage à Bejaïa il y a plus d’un siècle de cela, appela cette ville “la perle de l’Afrique du nord”. Mais, c’est aussi pour toutes ces raisons qu’il y a lieu de mettre les bouchées doubles pour travailler davantage afin de sortir la ville du marasme culturel dans laquelle des charognards veulent l’engluer. Au-delà du mérite que constitue la publication d’un tel document touristique, il y a donc lieu de susciter, par des initiatives comme celles-là un intérêt croissant et sincère à accorder à tout ce qui pourrait donner à la ville sa meilleure image. A commencer peut-être par éduquer le citoyen et même les autorités à la protection de notre environnement et de nos sites naturels, car la pollution a atteint même nos montagnes. Créer des circuits touristiques incluant les sites historiques et naturels peut contribuer rapidement à réhabiliter ses derniers. Enfin, il est aussi urgent que nécessaire d’installer un bureau municipal de promotion du tourisme qui peut servir de repère indispensable aux milliers de visiteurs avides de se laisser fasciner en découvrant les raisons pour lesquelles Bougie fut appelé “La perle de l’Afrique du nord”.

K. D.

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