Forêt d’Akfadou : Une grande richesse à sauvegarder

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Sauver la forêt d’Akfadou du déboisement, des feux et d’autres facteurs destructeurs, est plus qu’une nécessité. Cet endroit paradisiaque mérite plus d’intérêt de la part des pouvoirs publics et de la population de la région.

La forêt d’Akfadou est une vaste étendue boisée, située entre la wilaya de Béjaïa et Tizi-Ouzou. C’est l’un des plus importants massifs forestiers de l’Afrique du nord. Ces bois possèdent toutes les caractéristiques dignes des forêts nordiques. Cette belle forêt est constituée, essentiellement, de chênes zen, mais aussi de liège et bien d’autres variétés d’arbres. La lisière forestière est d’une superficie d’environ 400 hectares et une densité importante qui atteint par endroits 1000 arbres /hectare. Ce massif est traversé par la route nationale N° 34 sur une longueur de 40 Km, qui fut il y a quelques mois, jour une route touristique, avant la décennie noire et les multiples tueries. On peut constater deux sites es-sentiels du côté de Béjaïa, qui sont respectivement “Aguelmim Aberkan” (Lac noir) et le parc d’Adekar, où les services de la protection des forêts ont procédé récemment, à réintroduire le cerf de Berberie. Le fameux lac naturel est d’une superficie de 3 hectares et d’environ 1 mètre de profondeur. Cet espace merveilleux est entouré d’un hombre important d’espèces de plantes comme le cèdre, le chêne, le pin, le sapin de Numidie, et d’autres variétés rares. Cet environnement a permis l’éclosion dune faune sauvage intéressante, qui peut générer un tourisme des montagnes et un tourisme de chasse. En outre, la forêt d’Akfadou offre un climat doux et printanier en été et une multitude sources d’eau potable d’une excellente qualité. Ce qui permet aussi l’installation de campings comme c’était le cas dans les années 80. C’était le bon vieux temps, un temps révolu. A propos du deuxième site, qui est le parc d’Adekar (en phase de réhabilitation), on peut dire que c’est un projet qui est en train de se construire. Car l’introduction d’animaux et d’oiseaux rares dans la région n’est pas une chose facile. Cependant, cette louable initiative, permettra d’étendre progressivement l’espace du parc et augmenter le nombre de mammifères sauvages. Pour rappel, une fiche technique pour l’aménagement du Lac noir et des bois jouxtant attend toujours sa mise en oeuvre et permettra la création d’au moins 200 emplois directs. Les doléances présentées par la direction des forêts pour répertorier la sylvestre d’Akfadou et la classer pare national afin de mettre les moyens nécessai-res pour sa protection contre les abattages illicites des arbres et autres agressions humaines qui restent sans suite. Le bijou naturel d’Akfadou nous met devant nos responsabilités pour le protéger et le sauver, et cela, se passe par deux possibilités : le classer parc national et organiser une activité touristique autour. Ceci est susceptible de protéger la forêt d’une catastrophe écologique qui ne dit pas son nom et développer l’économie locale des communes limitrophes.

Ali Remzi

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