Réalisé vers la fin des années 70, et ayant depuis, bénéficié de peu d’opérations d’entretiens, l’infrastructure de ce névralgique service public, appelé à assurer une couverture sanitaire à une population estimée à quelques douze mille âmes, offre un décor de délabrement avancé fait de lézardes et d’importantes fissures sur l’ensemble des murs à cause des infiltrations des eaux pluviales à partir de l’étanchéité ; des façades non ravalées depuis plusieurs années sont complètement délavées.
L’état peu reluisant de ce centre de santé s’explique aussi par les agressions des conditions climatiques exceptionnellement violentes dans cette région de haute montagne, ajouté à l’instabilité de l’assiette de la bâtisse, qui serait selon un sondage récemment réalisé au dessus d’une nappe d’eau stagnante qui serait à l’origine d’un début de “désarticulation” de l’ossature et les poteaux (piliers) dénudés montrent une dégradation assez inquiétante.
Une indispensable rampe d’accès pour handicapés fait défaut, et elle est sans cesse réclamée par le chef de service ; une contrainte qu’on ne juge pas utile de remédier.
Pour rappel, le centre de santé de Saharidj est doté d’un cabinet de consultation, un cabinet dentaire une PMI, un service de prévention et enfin une salle de soins.
Tous ces services reçoivent une moyenne de 25 à 30 patients par jour chacun, en plus du suivi de la santé scolaire de toute la commune, ce qui démontre, on ne peut mieux, le volume du travail auquel est astreint le personnel exerçant dans des conditions extrêmement précaires.
Curieusement depuis 2007, on évoque sans cesse la réalisation d’un nouveau centre de santé à Saharidj, après que la décision de son affectation soit prise en… “Haut lieu” croit-on savoir, allant même jusqu’à dégager un terrain d’assiette pour accueillir ce projet et dont la commission a été favorable. Trois ans plus-tard, les citoyens ne voient rien venir.
Ce projet a-t-il été dévié vers une autre région plus influente ? Fait-il objet de la traditionnelle bureaucratie à l’origine du retard mis pour son exécution ?
Mystère et bouche cousue, personne n’a voulu éclairer notre lanterne, exception faite des “on dit», qui ne méritent même pas d’être portés à la connaissance de l’opinion publique en l’absence d’une information fiable et assumée. Ne juge-t-on pas que le personnel de ce centre tout corps confondu, animé de bonne volonté et de dévouement pour ses prestations de santé publique, ne mérite-t-il pas en effet, d’exercer dans un cadre beaucoup plus respectable, approprié et digne de cette noble mission ?
L’éventualité d’un manque financier étant écarté par l’envolée des hydrocarbures, ajouté à l’élimination de la contrainte du foncier, car rien ne justifie ce peu d’empressement à relancer ce projet, façon de se mettre en harmonie avec une démographie galopante.
Reste à espérer que ce projet qui tient à cœur la population de cette commune soit inclu dans le prochain plan quinquennal.
O. S.