Ouadhia (Bouira) : Un village en détresse

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Implanté à moins de cinq kilomètres à la sortie nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, le village Ouadhia abrite une population dépassant deux mille âmes, laquelle affronte un quotidien des plus difficile dû au laisser-aller des pouvoirs publics. L’unique accès à ce village à partir de la ville de Bouira, n’a tout bonnement jamais connu de revêtement depuis sa réalisation qui remonte à plus de vingt ans.

Aujourd’hui, ce chemin est devenu presque impraticable même à pied. Les villageois qui ne sont pas restés de marbre devant cette situation de marginalisation, et pour se faire entendre, ils se sont organisés en comité de quartier. Lequel comité ne cesse depuis sa création, il y a près de trois années, d’adresser des lettres de doléances et interpeller les responsables de la wilaya à chaque fois que l’occasion leur ait offerte.

La dernière action en date remonte à près de deux mois lorsque les responsables bénévoles de ce comité de village ont invité les élus de l’APW, pour venir constater eux mêmes la situation catastrophique dans laquelle, ils vivent. Une commission composée d’une dizaine d’élus à l’APW s’est rendue sur les lieux et a constaté de visu l’état lamentable de la chaussée, qu’ils ont promis de prendre en charge. Le réseau d’assainissement de ce village est aussi dans une situation lamentable. Des éclatements se produisent systématiquement et les eaux usées qui y transitent coulent à même le sol durant plusieurs jours, soit le temps que prend le service concerné de l’APC de Bouira, pour dépêcher des équipes d’ouvriers pour sa réparation. Quant au réseau de l’éclairage public, il a tout bonnement cessé de fonctionner depuis belle lurette sans que personne ne trouve à redire. Les multiples réclamations que ne cessent d‘adresser ces bénévoles du comité de village aux différents responsables à commencer par les élus de l’APC de Bouira, sont restées lettre morte, du moins pour le moment. En attendant une réaction positive de la part de ces mêmes responsables, les milliers de villageois de Ouadhia doivent prendre leur mal en patience.

Nadia Hamani

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