“Harceler constamment les groupuscules terroristes pour tout au moins, leur ôter toute latitude de planifier d’éventuels coups brutaux”. Ce mot d’ordre est strictement appliqué par les forces combinées de sécurité au niveau de nombreuses zones sensibles de Kabylie, à l’instar de Ammal et des gorges de l’ex-Palestro.
Mercredi dernier, ces maquis coincés à la limite départementale de Boumerdès et Bouira, ont été encore soumis à des raids aériens en plus des tirs de mortiers et roquettes.
Installées sur un piton, au lieu-dit Boudel, versant est de Ammal, les batteries de l’artillerie classique ont été actionnées aussi, durant la semaine passée, par intermittence, en direction des maquis de Doukane, Idjidjken et Sohana. Les centaines d’abus, qui tombèrent en amont et en aval sur les collines de Djebel Djerrah, ont provoqué un embrasement dont les traces étaient encore visibles, durant ce week-end. Le nettoyage de cette zone est toujours en cours. Et l’on escompte, d’ici peu, avoir à l’usure les “résidus” des serriates d’El Farouk, dont l’un des émirs du nom de Sersoub Abderrazak, aurait signé sa reddition au début de cette année.
Il s’agit là d’une riposte militaire à l’attaque-kamikaze du 11 juin dernier, sur ce tronçon de la RN 5, où pas moins de trois morts et une dizaine de blessés ont été dénombrés.Menée en quatre ou cinq phases, cette importante offensive militaire aura permis jusque-là au total, l’élimination de huit terroristes et la démolition de plusieurs casemates. La semaine passée, aussi, deux bombes y ont été désamorcées.
Salim Haddou