M’chedallah : Louable initiative mais…

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A deux jours du début du Ramadan, l’APC de Saharidj et celle de M’chedallah se sont lancées simultanément dans une opération d’entretien, de réparation et de changement de lampes sur leurs réseaux respectifs d’éclairage public.

Une initiative saluée par la population d’autant plus qu’elle a touché l’ensemble des agglomérations de ces deux communes dont la majorité sont situées en zone rurale ou à proximité des forêts.

Pour rappel, l’éclairage public a été depuis le début du terrorisme dans les années 1990, retenu comme l’un des moyens de lutte contre les sanguinaires et qui s’est avéré après expérience, d’une grande efficacité au point où les fous de Dieu se sont pris à ces ouvrages qu’ils ont ciblé par des actes de sabotage.

Avec le recul du terrorisme, un autre fléau menaçant et qui constitue un véritable danger pour les citoyens, ce sont les sangliers et les meutes de chiens errants, danger réduit de moitié là où l’éclairage public est opérant, un ouvrage qui a malheureusement toujours fait objet de peu d’intérêt de la part des gestionnaires de la cité qui ne réagissent que suite à la pression de la rue malgré sa grande utilité.

C’est ainsi que ces actuelles opérations de remise en service de l’éclairage qui est en toute logique une opération de routine ordinaire est vécue comme un événement important par une population peu habituée à ces… “petits soins” de la part des pouvoirs publics locaux ; le cas de l’AEP est assez édifiant dans le sens où la population se retrouve à chaque retour de saison chaude à être sévèrement rationnée dans l’une des plus riches régions en matière de ressources hydriques ; bien que des sommes colossales aient été englouties dans ce secteur.

Au moment où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que le P/APC de Saharidj, serait pris à partie par des citoyens du chef-lieu de sa commune au niveau de la place publique, suite à ces fréquentes et longues ruptures d’AEP.

Attendons de voir l’arrivée de l’hiver, période où l’éclairage public, revêt beaucoup plus d’importance en raison des longues nuits sombres dont les nuages presque permanents accentuent les ténèbres auxquels viennent se greffer des tempêtes terrifiantes pour voir si l’on continuerait à accorder le même intérêt pour cet indispensable moyen d’accompagnement ou s’agirait-il seulement d’une action conjoncturelle à l’approche du Ramadan ?

O. S.

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