Après huit mois d’attente, les handicapés de Aïn El Hammam se sont présentés lundi dernier à la mairie pour percevoir leur pension.Cependant, certains se sont rapprochés de nous pour nous signifier leur mécontentement de ne pas recevoir leur dû, en une seule tranche. Achour, un handicapé moteur attire notre attention “je n’ai aucune rente et les 3 000 dinars qui me sont alloués mensuellement ne représentent pas une fortune au regard de tous les aléas auxquels nous devons faire face”. Nous avons jugé utile de nous rapprocher de l’administrateur communal, lequel s’est montré disposé à régler le litige dans les plus brefs délais. Il a promis aux concernés de les régulariser sous peu, dès que les problèmes de trésorerie seront aplanis. Il écarte d’ailleurs l’idée de leur verser leur dû par tranches de deux mois, comme les handicapés nous l’ont laissé entendre.Profitant du fait qu’ils soient nombreux ce matin-là à se présenter devant la mairie, les handicapés se sont concertés en vue de redynamiser l’ancienne association ou à défaut en créer une autre qui prendra en charge leurs problèmes, car comme dit le jeune Abadi “les handicapés de Aïn El Hammam sont oubliés de tous. Ce sont des particuliers qui nous viennent en aide avec leurs moyens. (vieux fauteuils roulants, béquilles etc”. Nous avons remarqué que dans toutes les administrations, l’accès pour cette frange de la société est “interdit” par les escaliers. Même lorsqu’il leur arrive de franchir le seuil ils se trouvent face au mur du guichet trop haut pour eux. Il est temps de penser à eux, car ils ont besoin de se rendre à la mairie à la poste et partout ailleurs, comme tout le monde.Ce sont des citoyens à part entière.
Nacer B.
