Il y a un contraste saisissant entre la rutilance des boutiques extérieures qui ont émergé des gradins et l’intérieur du stade communal à l’allure d’un cimetière de gravats et de ferraille et qui est devenu, en sus, un repère pour les débauchés. En effet, le projet d’aménagement et de rénovation de cette arène de football, dont l’ouverture de chantier remonte à l’année 2002, fait du sur place.
Lancé sous la houlette de la défunte agence foncière locale, à laquelle est confiée la responsabilité du management de ce projet, celui-ci a connu moult péripéties : arrêt puis relance, temporisation, réactivation, abandon… pour aboutir en fin de compte, soit huit longues années plus tard, à cette situation guère reluisante.
“Dès le départ, ce projet a connu des problèmes de financement et surtout une rupture itérative de matériaux de construction. La dissolution de l’agence foncière est ensuite venue lui porter le coup de grâce, car on s’est retrouvés face à une situation inédite devant la défection du maître de l’ouvrage auquel il faut trouver un successeur», relate un élu de l’APC d’Akbou. Et de poursuivre : “La reprise en main de ce projet par l’APC a suscité beaucoup d’espoir. Nous avions même, dans le souci de faciliter sa relance, introduit quelques modification à l’infrastructure comme la suppressions de deux niveaux pour le bloc multifonctionnel -est. Mais c’était compter sans la crise qui, en empoisonnant la vie de l’exécutif communal, a paralysé du même coup, nombre de projets d’importance”.
A présent, seuls les gradins inférieurs abritant des locaux vendus sur plan, ont été réceptionnés.
Tout le reste, à savoir la piste d’athlétisme, la pelouse sympathique, le bloc multifonctionnel ouest et l’équipement est à réaliser.
La masse juvénile de la région, assoiffée d’activités sportives et sevrée de dérivatifs saints, attendra décidément encore longtemps avant de pouvoir se réapprorier cet espace. son espace.
Mohamed Haddad
