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Une semaine déjà passée de ce mois sacré : “Passer le Ramadan chez soi est le grand rêve de nos émigrés”

Plusieurs membres de la communauté nationale établie à l’étranger ont affirmé qu’ils préféraient passer le Ramadan en Algérie. ‘’Chaque année, je programme mon congé annuel en fonction de la date du mois de Ramadan’’, nous a confié un quinquagénaire qui vient passer les 20 premiers jours du mois sacré parmi la grande famille, dans son village natal d’Arris, dans la wilaya de Bouira. Il a expliqué que malgré la présence d’une forte communauté musulmane dans la ville de Marseille, où il vit depuis plus de 20 ans, il ne peut envisager d’observer le jeûne là-bas. ‘’La saveur des soirées ramadanesques d’Arris est unique, je ne l’ai retrouvée nulle part ailleurs », a-t-il poursuivit avec beaucoup d’émotion. Il n’est d’ailleurs pas le seul à considérer le mois du ramadan comme une période qu’on ne peut passer ailleurs qu’au pays, même si les raisons diffèrent parfois. De son côté Khadidja, mère de 3 enfants (deux filles et un garçon), a relevé que c’est une grande bénédiction que les vacances scolaires coïncident avec le mois sacré. ‘’Il m’est plus facile d’initier mes enfants au jeûne, ici en Algérie, parmi la grande famille, grâce à l’environnement qui soutient leur apprentissage’’. Ceci n’est pas évident à Paris, où sont nés et où vivent ses enfants. Soufiane un autre émigré partage le même avis, lui qui a tout fait pour convaincre son patron de lui accorder son congé annuel durant cette période de façon à pouvoir amener ses deux enfants passer une partie du Ramadan au pays.

‘’Mes enfants sont des adolescents maintenant. J’estime qu’il est très important de leur faire mieux connaître leur pays, ainsi que les traditions de notre société », a-t-il dit. Noura et Ahmed, jeune couple d’Algérois vivant à Montréal depuis 3 ans, ont décidé de passer leurs premières vacances en Algérie et de les faire coïncider avec le mois sacré. ‘’Le premier Ramadan vécu là-bas a été pénible pour nous. L’ambiance des soirées algéroises nous a terriblement manquée’’, a indiqué Ahmed, avant que Noura ne se lance dans un récit nostalgique sur ‘’les senteurs d’avant la rupture du jeûne, les soirées familiales’’ et tout ce qui a marqué les 29 années de sa vie à Alger. En somme, certains viennent pour initier leurs enfants au jeûn, d’autres pour retrouver une certaine spiritualité d’autres, tout simplement, pour renouer avec l’ambiance de ce mois, unique et impossible de recréer ailleurs. Bref, le Ramadan au bled demeure un rendez-vous à ne pas rater, vu les retrouvailles familiales et la joie qui y règne au sein de toutes les familles, une chose que ne peut pas trouver nulle part ailleurs, et à laquelle vous ne pouvez y goûter même si vous étiez dans plus beau pays du monde.

Y. Maouchi

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