Les banques ayant pignon sur rue à Bgayet mobilisent les huissiers et somment les promoteurs d’huileries de s’acquitter de leurs dettes.
Une information rendue publique par l’Union nationale des paysans Algériens qui estime que ce faisant, ce sont les promesses du président de la République d’effacer les dettes des fellahs qui sont déshonorées.
L’UNPA rappelle que dans son discours de Biskra, en date du 28 février 2009, le président Bouteflika avait déclaré que “la production d’huile d’olive accédera à un soutien particulier qui sera étendu à l’acquisition de matériels destinés à la réalisation d’huileries ainsi que des capacités de stockages et de conditionnement de la production”.
Or, “malgré l’ordre assigné aux banques de cesser toute démarche de recouvrement des créances auprès des agriculteurs, il se trouve aujourd’hui que celles-ci recourent aux auxiliaires de justice en menaçant même de procéder aux saisies des matériels acquis par les oléifacteurs», est-il écrit dans une déclaration datée du 10 août courant, et signée de Mohand Arezki Iskounèn, secrétaire général de l’UNPA-Béjaïa.
Une certaine confusion s’est installée quant à l’étendue de la promesse d’effacement de la dette des agriculteurs émise par Bouteflika lors de la dernière campagne présidentielle.
D’aucuns œuvrent à en limiter sa portée en considérant, par exemple que l’oléification relève du secteur industriel et non pas agricole.
Dans le doute, des investisseurs se sont tout simplement installés dans l’attentisme en attendant de voir plus clair dans ce dossier dont l’enjeu se chiffre en millions de dinars.
B. B.