L’Association “Ikhoulaf” des enfants victimes de la séparation conjugale, l’une des rares, sinon la seule à l’échelle nationale à activer dans ce créneau, se bat depuis deux ans pour voler au secours de ces frêles créatures, souvent prises en tenailles entre les deux parents dont l’un tire à hue et l’autre à dia.
Avec comme seuls viatiques une volonté de fer et une abnégation à toute épreuve, les animateurs d’khoulaf proposent leurs bons offices aux parents en instance de séparation en essayant autant que faire se peut, de leur faire prendre conscience que si le divorce est un drame en soit, ses effet collatéraux sont incommensurables.
Dans ce registre, l’association se passe en conciliateur privilégié : “On intervient avec les moyens de bord pour rétablir la communication entre les deux conjoints et les sensibiliser sur le danger induit par l’éclatement de la cellule familiale et le devenir des enfants», nous dira sans fausse modestie, M. Lyazid Djerrah le président de l’association.
“Notre plan d’action, poursuit-il, est exécuté sous forme de projets inscrits dans le temps. On intervient au cas par cas et les attentes sont différentes”.
Les actions peuvent revêtir, selon notre interlocuteur, plusieurs formes. Cela va de l’aide matériel, au soutien psychologique et à l’orientation pour les parents. Dans cette entreprise — Ô combien ardue— “Ikhoulaf” compte associer les autres acteurs de la société avec lesquels elle est appelée à travailler en étroite collaboration : “Nous commençons à cibler les parties prenantes, comme la cour de Bgayet, l’éducation et les services sociaux pour essayer de cerner les problèmes liés à la séparation conjugale et prendre en charge les victimes les plus fragiles, particulièrement les enfants», nous a indiqué M. Djerrah.
N. Maouche
