Les six occupants des logements de fonction de l’école primaire de Taghzouit dans la commune de Bgayet vivent depuis quelque temps dans une angoisse permanente et intenable du fait que leurs enfants risquent à tout moment de tomber dans des fosses de plusieurs mètres de profondeur, remplies d’eaux usées, creusées à l’entrée de leur immeuble.
Entre les trous qui dégagent des odeurs nauséabondes, et l’immeuble distant d’à peine quatre ou cinq mètres, il n’y a aucune protection, pas le moindre muret en parpaing, pas l’ombre d’un grillage qui préviendraient les enfants du danger de mort qui les guette en permanence.
Situé entre l’école et les logements de fonction, l’endroit où étaient creusées les fouilles était un espace vert où les enfants avaient l’habitude de jouer avant que les services techniques de l’APC décident de lancer la construction d’un Centre de santé.
Même s’ils n’ignorent pas toute l’importance de la structure à réaliser pour la santé publique, les occupants des logements de fonction ont dès le départ attiré l’attention des responsables concernés sur les désagréments, telle que la privation partielle de lumière et d’air, que la construction envisagée ne manquerait pas de causer à leurs habitations.
Dans leurs écrits aux autorités, ils demandent qu’une commission composée de la DUC, de la DLEP, du CTC et de l’APC, etc… soit désignée pour délocaliser le projet.
Mais contre toute attente, soulignent les habitants, le 17 juin dernier un ordre de service a été donné à l’entreprise chargée de la construction du centre de santé.
Et l’entreprise après avoir creusé de profondes fouilles (5 ou 6 mètres selon les habitants) et cassé la canalisation d’eaux usées, a plié bagage pour ne plus donner signe de vie
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les occupants des six logements de fonction sont dans un désarroi total.
B. Mouhoub