Béjaïa Alors que le marché reste enflammé : Les “couffins de Ramadan” tardent à venir

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La deuxième semaine de Ramadan est entamée et pourtant les démunis sont toujours dans l’attente de ces fameuses aides alimentaires auxquelles les ont habitués, à la même période, les pouvoirs publics et certaines âmes charitables.

Ainsi, le dispositif d’aide aux familles nécessiteuses mis en place à chaque mois de Ramadan ne semble pas être au point, après une semaine de carême, le Croissant-Rouge, principale organisation à s’occuper de cette tâche caritative, est au stade de la collecte des dons. Selon un membre du bureau de la wilaya de Béjaïa, six bienfaiteurs ont fait don de lots de denrées alimentaires et d’ici quelques jours, soit à la clôture de cette collecte, le Croissant-Rouge procédera à l’achat de produits complémentaires pour constituer des “couffins de Ramadan” à répartir sur les cinquante-deux communes de la wilaya à raison d’une centaine en moyenne par commune. Près de dix-neuf mille familles ont été recensées, au début de l’année, comme étant démunies au niveau de la wilaya de Béjaïa auxquelles il faut probablement rajouter d’autres qui s’inscriront durant ce mois de Ramadan, pour bénéficier des kits alimentaires rentrant dans le cadre de ce dispositif piloté par le ministère de la Solidarité nationale et la société civile, à l’image du Croissant-Rouge algérien et de certains industriels privés. Tous ces pères de famille comptent énormément sur cette aide pour subvenir un tant soit peu aux besoins de leur progéniture.

Certes, le Croissant-Rouge n’a pas encore démarré l’opération et les assemblées communales ont commencé timidement pour certaines, avec des lots de produits alimentaires, d’une valeur oscillant aux alentours du quart de million de centimes, dont une quantité considérable émane de la direction de l’action sociale.

En effet, la DAS a remis des quotas aux communes lesquelles ont complété avec d’autres lots financés sur le budget communal afin de satisfaire toutes les familles demandeuses. En attendent, des privés, n’ayant pas transité par le Croissant-Rouge, se sont mis de la partie et ont commencé à distribuer des lots de denrées alimentaires aux familles nécessiteuses alors que le wali avait demandé à toute personne voulant faire des dons de le faire directement au Croissant-Rouge.

Ces âmes charitables ne l’ont pas écouté et d’ailleurs à Aokas par exemple, un industriel de la commune récidive encore cette année, en procédant, depuis le deuxième jour de Ramadan, à la répartition de kits alimentaires aux familles démunies des communes de l’est de la wilaya, et dont la valeur du “couffin” est estimée selon certains à près d’un million de centimes.

Il semblerait qu’il serait à mille cinq cent kits distribués et qu’il compte atteindre les deux mille d’ici quelques jours. Il n’est pas le seul. A Timezrit aussi, un industriel de la région en a fait de même. Heureusement qu’il y a cette entraide sinon les citoyens dans le besoin auront eu beaucoup plus de difficultés à joindre les deux bouts. Effectivement, le marché est toujours enflammé même si certains parlent de la stabilisation de la mercuriale depuis le début de ce mois sacré.

Si les légumes n’ont pas été tellement touchés par la hausse vertigineuse du Ramadan, les viandes ont par contre subi fortement cette augmentation et dont le poulet a été le plus touché.

De deux cent dinars quelques jours avant le Ramadan, son prix est actuellement dans la fourchette des 300 à 350 dinars, le kilogramme, ceci de Kherrata à Tazmalt mais légèrement moins cher au niveau des marchés hebdomadaires. Toutefois, le Ramadan reste toujours une période d’augmentation anarchique des prix des produits de large consommation, de dépenses faramineuses parfois inutiles et, par ricochet, de difficultés financières des pères de famille.

Même s’il y a des retards dans la distribution de l’aide alimentaire, il faut dire que son existence est une louable initiative car elle aide énormément les pauvres.

A. Gana

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