Djemaâ Saharidj, des lampadaires à gogo

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Djemaâ Saharidj, le village aux 99 fontaines, est en passe de s’attribuer un nouveau titre : le village aux 999 lampadaires. A travers les ruelles du village, les lampadaires foisonnent, se superposant sur le même poteau électrique ou se faisant face sur deux poteaux respectifs, ou bien de part et d’autre de la ruelle.

Djemaâ Saharidj est implicitement répartie en deux grands quartiers respectifs, El Mahsar qui serait … la cité et Hallaoua … la banlieue. Le long de la principale rue (de la Cité) menant vers la place Aïssat Idir, les lampadaires « new look » éclairent à qui mieux mieux toute la zone. Et cela s’arrête juste après la place sus nommée devant le portail de la mosquée de « Thala Moqrane ». Tout de suite après, une bonne torche est indispensable pour continuer son chemin, en dépit de la présence de multiples lampadaires ornés de lampes à allumage intermittent, dont la plupart ont oublié de s’allumer à la nuit tombée, ou de lampes qui se sont éteintes à jamais et qui n’ont toujours pas été remplacées en dépit de la nécessité. Le Chemin de Wilaya, qui relie Mekla à Aït Khellili et Souama, est logé à la même enseigne, les lampadaires brillant par leur… présence.

Selon une information sûre, les lampadaires nouvellement implantés attendent leur mise en service en faisant déjà de vieux os. Comment expliquer que des lampadaires soient déjà « plantés » partout à travers les ruelles, puisque l’on en « plante » d’autres, surtout que les premiers s’étant éteints à jamais, les seconds tardent à éclairer, étant mis en  » veilleuse « . Ce budget aurait pu servir à goudronner ou bétonner ces ruelles censées desservir les quartiers et rapprocher les résidents de la route goudronnée.

Référenciée « Cité des Eaux », Djemaâ Saharidj demeure le village dont les différents quartiers ne sont pas logés à la même enseigne pour ce qui est de l’alimentation en eau potable. Certains domiciles -branchés sur un réseau différent- bénéficient de ce précieux liquide H24, tandis que les robinets demeurent secs durant de longues heures dans d’autres domiciles. Une fontaine sise à proximité d’un établissement scolaire constatée « impropre à la consommation » attend toujours! Pour l’heure, les riverains espèrent que les services d’hygiène feront effectuer les travaux adéquats pour déterminer comment une source si limpide, une eau si claire a pu être contaminée par des eaux usées faisant craindre l’apparition de maladies hydriques en cette période de canicule. Et le Ramadhan bat son plein, les rues se remplissent après le ftour, les pratiquants rejoignent l’une des deux mosquées, les autres se retrouvent aux différents cafés ou déambulent le long de la rue. Particularité importante : l’éclairage permet aux enfants d’organiser un match de foot au beau milieu de la place Aïssat Idir. Pour certains ménages, c’est le moment pour s’approvisionner en eau fraîche aux différentes fontaines qui ne désemplissent jamais, chaque membre de la famille muni de son bidon ou de sa bouteille à remplir.

Sofiane Mecherri

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