Ramadan à Maâtkas Activités culturelles et sportives : Le point zéro

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C’est tout bonnement Ramadan, il paraît que même les activités culturelles et sportives jeûnent à Maâtkas comme d’ailleurs un peu par tout à travers la wilaya de Tizi Ouzou. A Maâtkas, les nuits ramadanesques sont plutôt congelées. Les citoyens, après une journée de carême bien éprouvante, ont droit malheureusement à une nuit aussi éprouvante.

Hormis les cafés maures, les garages où se tiennent de longues parties de loto, un jeu qui érode sensiblement les portes-monnaie et qui ne fait le bonheur que du propriétaire des lieux puisque tous les sons finissent par atterrir dans sa caise, et les ballades à travers les ruelles sombres et étroites de la localité voilà à quoi ont droit les paisibles citoyens de la daïra de Maâtkas durant ce mois de Ramadan.

Aucune activité culturelle n’est programmée. Aucune pièce de théâtre ne serait interprétée, aucun film ne sera projeté aucun gala ne sera animé et aucune compétition sportive n’est au programme pour casser le jong de ce silence de mort et de cet inactivisme déroulant. Ni la DJS, ni la direction de la culture et encore moins la maison de jeunes locales n’ont jugé utile d’étoffer un programme spécial Ramadan.

Les 50 000 habitants de la daïra doivent voir ailleurs s’ils tiennent à se dévertir. Tizi Ouzou et particulièrement la maison de la culture de Mouloud-Mammeri, est la destination favorite de certains Maâtkis. Mais cela n’est pas à la portée de tout le monde. A Maâtkas, la seule maison qui peut créer un peu d’animation est sans doute la maison de jeunes, hélas cette maison est entrée dans une phase d’hibernation qui n’en finit pas, aller savoir pourquoi ? Quant à la salle de cinéma, ou du moins, ce qu’il en reste, elle ne sert plus que de refuge aux pigeons et aux rats. Cette salle qui constituait une des fiertés des Maâtkis est aujourd’hui en ruine au grand dam des cinéphiles, des “théatro philes” et des amateurs de la culture dans toutes ses dimensions.

Les Maâtkis et les Souk el Teninois sont contraints de se contenter des cafés maures, des garages à loto erodeurs et des quelques cybernet où la connexion est l’une des plus lentes au monde, en voulant se divertir, l’internaute récolte l’effet contraire et en ressort malmené par les toussotements du réseau. C’est en gros à quoi se résument les nuits ramadanesques à Maâtkas.

Hocine Taib

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