Mizrana Tamazirt Ourabah : Un village qui se vide à cause de l’enclavement.

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Tamazirt Ourabah, un village composé de 750 à 800 habitants, qui se situe dans la commune de Mizrana, à quelques encablures de la ville de Tigzirt, (35 kilomètres de Tizi-Ouzou) vit au rythme de l’exode rural, ces cinq dernières années.

Tamazirt, un petit village bâti au pied de la montagne, cerné par le dense massif de Mizrana est l’un des plus grands bastions de la révolution nationale. Il occupe un emplacement stratégique et une vue panoramique ouverte sur la mer méditerranée.

En effet, le phénomène de l’exode transforme Timizart en village fantôme. Il se vide chaque année de ses habitants qui le quittent lui préférant la ville de Tigzirt et particulièrement la bourgade Sahel, appelé communément Haga, sur la route du chef-lieu de l’actuelle commune de Mizrana, reliant Tigzirt à Tizi-Ouzou.

Les raisons sont multiples, il y a d’abord, entre autres, le phénomène de son isolement de la zone urbaine, manque de transport, etc.

Mais dans la plupart des cas, on vit dans le marasme, l’enclavement, l’isolement et le sous-développement. Tout cela est dû à l’enclavement d’un tronçon de route qui débouche vers Arvedh, un village sur le chemin du chef-lieu communal.

Ce tronçon était à l’origine, une piste forestière qui a été ouverte par la direction de la conservation forestière, à l’effet de pouvoir faciliter l’exploitation et la récolte du liége et du buisson.

Il est à noter également que ce village n’est doté d’aucune infrastructure de base tels que: dispensaire, foyer de jeunes, ligne téléphonique et réseau Internet qui transforme le monde en petit village.

De même que l’absence de pistes agricoles pouvant permettre aux terriens et aux propriétaires de cultiver leurs terres, et de bâtir de nouvelles bâtisses dans le cadre de l’habit rural.

« Notre grand problème, c’est ce tronçon qui mène à Arvedh dont il n’y a pas d’engagement de la part des autorités locales, il nous disent souvent que l’étude a été faite mais, et que le cas de notre village s’inscrit dans les projets sectoriels. », souligne un villageois.

Tamazirt demeure encore dans cet exode spectaculaire et dans le même état qu’avant l’indépendance de l’Algérie.

En conclusion, Tamazirt demeure attachée à la mobilisation de son comité quant aux démarches à entreprendre pour mettre fin à ce calvaire dont souffre le village depuis l’indépendance.

Mohammed Amrous

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