Dans notre livraison N°2503 du 15/08/2010, nous avions fait état d’un mystérieux débit d’eau claire dans une bouche d’égout dans un quartier à proximité de la maison du Aarch.
La réaction ne s’est pas fait attendre, au lendemain de l’apparition de l’ article, l’APC de M’chedallah a dépêché aux premières heures de la journée, une équipe d’ouvriers qui ont procédé au changement du couvercle du regard d’égout qui était une dallette en ciment par un » tampon de regards » en fonte doté d’une serrure avec condamnation s’il vous plaît comme s’il s’agissait d’un…trésor.
Bien entendu pour l’ouvrir, il faudrait d’abord avoir la clé autrement dit, tout porte à croire qu’on a fait en sorte à ce que le débit d’eau ne soit plus accessible aux regards indiscrets.
Malheureusement et si telle est réellement l’intention de ceux qui ont procédé à la sécurisation de ce regard, ils auraient dû tenir compte de la ténacité des riverains qui tiennent à tirer au clair cette curieuse affaire, où un important et permanent volume d’eau claire se déverse dans un réseau d’égout ; la réaction de l’APC n’a fait qu’augmenter la curiosité de ces citoyens qui nous ont approché encore une nouvelle fois, pour nous faire part de l’évolution de cette histoire en nous rendons de nouveau sur les lieux sur insistance des citoyens qui nous ont sollicités.
Ces derniers affirment que le débit augmente sensiblement de volume durant la nuit alors que le réseau régulier d’AEP a enregistré une rupture et cessé de fonctionner faute d’eau depuis plus d’une semaine. Nous nous sommes abstenus d’aller une nouvelle fois recueillir la version des responsables de l’APC pour la simple raison que le P/APC tout en reconnaissant la présence insolite de l’eau qui a tout l’air d’être potable dans ce regard d’égout, ignore tout de sa provenance, ce qui nous amène à notre tour d’user du conditionnel pour avancer des hypothèses que seuls un sondage approfondi peut confirmer ou infirmer, telle l’éventualité d’un ancien réseau d’AEP qu’on aurait » orienté » sur ce regard après la mise en service du nouveau réseau de la Source noire ; un indice renforce cette thèse avec la présence de brindilles d’herbe sèche dans ce mystérieux débit semblable à ceux remarqué dans les robinets d’un quartier voisin qui est toujours alimenté par un ancien captage dont la source est un forage situé à quelques encablures ; ce quartier a d’ailleurs, frôlé la catastrophe après le mélange des eaux usées avec ceux de l’AEP et dont les travaux de réparation sont toujours en cours.
Les responsables de l’APC ont tout à gagner en usant de la transparence dans cette histoire et doivent procéder à des investigations pour déterminer la provenance de ce débit d’eau au lieu de l’entourer de mystère, d’autant plus que nos interlocuteurs sont déterminés à ne pas lâcher prise tant que cette situation n’est pas tirée au clair. Pour preuve, notre premier article a été photocopié en plusieurs exemplaires et affiché en plusieurs endroits sur les places publiques de Raffour par ces citoyens décidés d’aller jusqu’au bout.
Oulaid Soualah
